Brainstorming #startupnation

Elle est là, physiquement. Mais son esprit est ailleurs. Autour d’elle, les gens affluent et s’activent pour les soigner. Il y a du monde, c’est rassurant parce que ça veut dire qu’il y a des survivants. Elle ne réagit pas à la remarque de Minsk sur le russe de Cardinal. C’est de sa faute après tout. Pollux et Zaniah sont exemplaires avec leurs runes. Ca va tout de suite mieux dès que le cercle de soin runique est en face. Maintenant que la douleur est partie, elle essaie de se reconnecter un peu à la réalité. Elle aimerait aider, mais elle de toute façon elle n’est bonne à rien, à part à attirer les ennuis.

Elle se contente de regarder Pollux et Odessa s’éloigner un peu du groupe.  Malgré tout, elle ressent quand même ce qu’il se passe dans le cœur de l’américain, et elle ne peut pas s’empêcher d’esquisser un sourire. Il était temps que cela arrive, après tout. Ils sont suffisamment près pour que la slave les entende, même si son regard semble se perdre vers le plafond. Pollux est si touchant. Son frère slave par contre… Elle secoue légèrement la tête quand il se retourne vers eux. Et il comprend, enfin. Alors il fait demi-tour, les deux reparlent un peu et puis emballé c’est pesé, ils recommencent à s’embrasser. Mais la blonde détourne vite le regard. Pas parce que ça la gêne, mais parce que leur bonheur en cet instant lui fait mal. Elle recule de quelques pas et c’est Zaniah qui vient à son secours. Elle a besoin d’elle. Varsovie hoche la tête, pas sûre d’être à sa place avec son amie américaine.



Elle s’écarte du petit groupe, et vois Minsk avec Odessa un peu plus loin. C’est tout ce qu’elle a besoin en ce moment. Son frère et sa sœur slave. Il faut qu’elle leur dise.

Chaos total, Altair n’a plus qu’un objectif, rejoindre son dortoir. Il reste concentré et ne doit pas penser à ce qu’il laisse derrière lui en fuyant. Il ne doit pas mourir bêtement, il ne doit pas repenser aux yeux de cet élève tué tandis que lui parvenait à quitter les serres. Il aurait pu l’aider mais s’exposer l’aurait mit en danger. L’aigle est vif et sa frappe puissante, mais un aigle incapable de voler se révèle plus inoffensif qu’un moineau. Sans son équilibre et sans la moindre précision, l’américain n’était même pas sûr de réussir à toucher avec précision qui que ce soit avec un simple sortilège de désarmement.

Il sent la douleur dans son corps, sa jambe entaillée dans la longueur, sa cuisse de plus en plus lourde d’où s’écoule en jet continue du sang, qu’il a tenté de stopper avec sa ceinture. Il voit trouble, trébuche et perd du temps. Il ne peut transplaner, il ne peut prendre le chemin direct. Mais il y arrivera, au dortoir. Là, il pourrait se remettre de ses émotions. Il y retrouverait Pollux et Zaniah, il en était sûr. Ils en avaient fait l’un des endroits les plus sur de l’Astronef. C’était sa seule lueur d’espoir.

A proximité du dortoir américain, Altair remarque des empreintes au sol, des traces de pas, deux personnes sont passé par là . L’aigle tentait de ne pas s’imaginer le pire.


Enfin, il voyait l’abri tant convoité face à lui. Ne s’approchant pas de la porte mais d’une parcelle du mur en pensant encore avoir accès à cet endroit dans lequel il passait autrefois ses nuits, l’aigle eut la mauvaise surprise de ne voir aucun effet se produire. Il ne parvenait pas à passer. Les runes s’activaient mais ne lui autorisait pas le passage. Il restait là à l’extérieur. Il ne désespérait pas. C’était intelligent même, d’avoir changé la clé tout en sachant que d’autres pouvaient connaitre les accès. Il espérait juste qu’on le retrouve avant que les mangemorts eux, ne trouve sa trace. Il avait foi en ses camarades.

Après quelques instants qui lui parurent des heures, enfin les runes l'autorisèrent à franchir cette porte dissimulée dans ce mur. Nul doute que Pollux avait du sentir son odeur et lui autorisé l'accès à ces lieux. A peine avait-il son frère face à lui qu'il réalisait l'ampleur des dégats. Loin d'être le seul blessé, il retrouvait avec soulagement Pollux, Zaniah, Odessa, croisant d'autres regards parfois agréable comme Varsovie et d'autres un peu moins. Mais malgré ses ressentiments passé, Altair était heureux de voir Minsk. Et tous les autres d'ailleurs. Mais le combat n'était pas fini et il était loin d'être intact mais surtout loin d'être le plus blessé de tous. Son premier geste fut simplement de prendre son frère de toujours dans ses bras, bien trop heureux de le retrouver en sécurité.