Brainstorming #startupnation

Elles sont sorties. Varsovie n’a pas tout suivi, elle a juste vu les gens se rassembler autour de Mendeleïev. C’est ironique, quand on sait que les slaves ont fait l’objet de tant de doutes depuis le début de l’Astronef. Y a quand même Zaniah et Pollux dans le lot, et la slave est contente de voir qu’ils n’ont pas l’air trop amochés. Mais ça lui plaît pas trop ce grand groupe. Y a trop de monde, trop de blessés, trop de visages pas assez connus. Quand Pollux ramène Guinness, elle a vachement mal à l’œil. Ouais, la blessure de la rousse est pas belle à voir.

Et le regard de la slave est attiré par un chien qui semble agoniser pas très loin d’eux. Putain, non. Pas Boadicée, pas sa mentor. Varsovie aimerait pouvoir aller l’aider, mais l’adrénaline retombe déjà et la douleur ne cesse de croître. Puis y a déjà quelqu’un auprès d’elle, et Mary Read pas loin. Et les américains qui parlent. Trop. Elle les aime hein, mais là ils n’ont pas le temps de se poser et de discuter. Ils sont pas à l’abri d’une seconde explosion, et l'air est corrosif. Ça commence à piquer dans la gorge. Cela dit, se replier dans le dortoir est une bonne idée. Le temps de se soigner et d’établir un plan.

Regard aux slaves. Mendeleïev acquiesce, alors ils vont bouger. Une demi-seconde plus tard, Varsovie est debout, entraînée par une Minsk surentraînée à la fuite. Elle va vite, trop vite pour la blonde. Ça fait mal de courir, mais finalement un peu moins que quand y avait tout le monde dans la serre. C’est la brune qui décide de l’itinéraire, Varsovie se contente de pas trop traîner et de regarder où elle met les pieds. Puis y a son sac qui cogne sur son épaule, juste là où un truc l’a heurtée. Elle s’accroche à la main de Minsk comme s’il n’y avait plus que ça. Parce qu’il n’y a plus que ça.

Et elles arrivent, les premières. Varsovie se laisse tomber au sol, prend de grandes respirations. Elle aurait dû se mettre à la course avec son amie plutôt que de faire des grasses mat. Et en plus de la fuite, elle a la tête qui tourne. Y a trop de sang sur ses vêtements – non, ce sont ceux de Zaniah – à ce rythme-là, ils ne vont jamais pouvoir se battre. Elle regarde Minsk, qui n’est pas en meilleur état. Et ils sont où les autres ? Les quelques secondes d’attente sont interminables. Puis y a Odessa qui arrive, Mendeleïev n’est pas loin. Puis ils attendent les deux seuls américains en qui elle a presque confiance. Toutes ses certitudes ont volé en éclat avec les serres. Mais elle plonge la main dans son sac, sent ses fidèles potions sous ses doigts. Y a deux grandes fioles de potion de régénération sanguine. Ça devrait suffire pour eux six. Ça soignerait pas leurs blessures, mais au moins ça arrêterait ce foutu mal de tête.« On rentre. On se soigne. On avise. » Trouver un plan, oui. Il faut juste se focaliser sur ce qu'il se passe. Sans penser au reste. Mais c'est plus fort qu'elle, ses doigts viennent appuyer sous sa clavicule. Deux pressions. J'ai besoin d'aide. Elle est vraiment trop naïve. Elle y croit encore.

Adrénaline trompant les sens alertes, le pas se fait rapide, respiration saccadé par l'effort demander malgré le corps qui supplie l'armistice. Tenace étoile jouant de la persuasion primaire afin de s'affranchir des barrières traîtres. Si la silhouette se fait abile, suivant l'esquisse de la ruse emprunté par les slaves plus en avant, l'esprit lui, s'active. Pensées par millier se superposant les unes aux autres afin d'engager la tactique la plus sage une fois le point stratégique gagné. Mesure du danger, de la menace ainsi que des risques à venir qui résonne en un écho dissonant. Situation aux issues critique, l'espoir scintille pourtant en une lueur insaisissable - faible espoir que de parvenir à retourner la situation en leur faveur, se rendre n'était pour autant envisageable.

Le dortoir gagné, les esprits s'activent, portes ouvertes par leur professeur, frère qui duplique la clé du lieu solennel. Regard trahissant l'amertume éprouvé vis à vis du geste. Si jamais un mangemort est parmi nous... Pensée qui ne trouve son achèvement. Discussion qui ne serait trouver place lors de l'instant présent, c'est à contre cœur que l'américaine laisse la scène se dérouler. Demeure lui semblant inconnu par la tournure que prennent les choses, masque d'indifférence dominant les traits de la constellation; fulminante. Vengeance amer guidant les pensées, désir de voir le sang couler qui éloigne l'abandon.

Etoile fraternel qui joue de ses runes afin d'englober les individus présent pour apposer un cercle de soin, efficace. Douleur qui, lentement s'estompe, bien que masqué par l'adrénaline trompeuse, aisance retrouver par les plaies perdant de leur ampleur. Courrant runique dont l'infante tire profit, afin d'ajouter sa pierre à l'édifice. Symboles dessinés en une assurance déroutante, tandis que les lèvres se mouent en language ancien. Dessins scintillants quelques instants, avant d'affecter chacun de ceux présent. Désormais, tous pourront exploiter leur plein potentiel magique ainsi que physique. Maigre récompense au vu de la situation.

" Compris."  Simple réponse offerte au frère, tandis que la runiste s'active en profitant de nouveau du cercle demeurent. Minutes nécessaire afin d'étudier de nouveau les runes enchevetrés, afin de piègé les anciennes sans pour autant annihiler celles toujours présentes. Réflexion mêlés aux doigts qui s'agitent, simple symbole unique ajouter aux précédents afin de rendre l'accès impossible aux anciens détenteurs de la rune clé. Temps précieux perdu peut être, mais qui peut être serait utile en un temps futur.

Enfin, oiseau obscur apparaissant à l'extérieur du dortoir. Visage autrefois amical suscitant désormais une haine sans nom, extrême nécessaire afin de palier à toute empathie, tout remords. Opalines se portant un instant sur Varsovie. Inquiétude. Regard glacial se reportant sur l'ami qui n'est plus leur offrant une promesse de mort certaine. Runes dessinés par ce dernier auxquels l'infante demeure particulièrement attentive. Malédiction. Situation semblable au premier cours de runes délivrés sur l'île. Limite de l'interdit dont l'astre de joue, prudemment. " Que personne ne franchisse plus la porte." Parole sonnant la menace. Secondes s'écoulant avant que l'infante ne s'active vaillement afin de tenter de défaire les arcanes, obscures. Erreur pourtant réalisé à un moment où à un autre, puisqu'à la final rien ne se passe, si ce n'est l'impression que ses paumes sont léchées par quelques flammes ardentes, douleur. '' Putain. ''  Échapper en un français puritain. Réussite trop belle pour être renouveler.  " Si un autre runiste veut s'y atteler... ''  Opalines s'attardant sur le frère, la sœur, l'enseignante. Pas de recules vaillant, tentative de saisir les possibilités des instants futures.

RÉSUMÉ : Zaniah arrive au dortoir après Minsk et Varsovie. Elle dote tous ceux présent de runes boostant leur capacité magique et physique. Elle rend useless les anciennes runes clés pour le dortoir et piègé, ajout de rune sur la clé pour la changer donc. Tentative de lever les runes de Cardi, but échec critique.

Dès magiques :

Lancer de la morkitu:

L'obscurité fait place à des tâches de lumière vive. Ce n'est pas la première fois que la professeure vit cela, mais la dernière fois remonte à si longtemps. Elle ouvre ses yeux azurs, péniblement, et la prise de conscience la replonge dans le chaos. Elle se souvient des derniers instants, de l'explosion, de la douleur. Elle a reprit forme humaine au cours des dernières secondes, elle peut le sentir à ses membres endoloris. A sa jambe tout particulièrement. Mais elle est en vie. Comment était-ce possible ? Quel était l'ange sournois qui veillait sur elle. "Dymphna, tu vas bien ?" l'ange, a priori, était une reine, qui la fixait d'un air préoccupé. Son prénom la ramène un peu plus à la réalité. Les vieilles amitiés ont la vie dure au MACUSA. Un regard rapide autour d'elle. "J'irais mieux avec un verre de vodka" crache-t-elle difficilement. L'effort lui provoque une violente quinte de toux. Une bouteille même, si possible. L'engourdissement laisse peu à peu place à la rage, une rage violente qui s'empare de son esprit au fur et à mesure que les souvenirs se remettent en place. Une sensation familière qui lui serre la mâchoire. Elle prend une profonde inspiration pour se calmer, mais une nouvelle quinte de toux la met à bout de souffle. Bon sang.

Le chant d'un oiseau de malheur résonne à l'extérieur tandis qu'un astre s'attèle à la tâche. Vous êtes morts. Du russe. Sa langue maternelle. Les souvenirs de bras qui la berce. Souvenir de mort qui lui arrache la première personne à qui elle tenait. A nouveau, les brumes s'emparent de son esprit. Un rire dément franchit ses lèvres. Ouais. Elle était morte. Elle le savait. Elle était foutue. Finalement, elle allait pouvoir quitter ce monde de merde. Mais ce n'était certainement pas un adolescent en manque de sensation qui allait avoir le plaisir de la tuer. Ca non. "Laisse." Lâche-t-elle à l'attention de Zaniah. Le ton était ferme, froid. Adieu l'aimable professeure. "La priorité n'est pas de sortir. La priorité c'est de ne laisser personne rentrer." Toujours gisante, Boadicée se redresse. La tête ne lui tourne plus. Dans son esprit, le sang qui a coulé réclame une vengeance. L'oiseau mourra. Ils mourront tous. Même si elle devait y passer dans le processus. Mais d'abord, il fallait soigner les plaies. Se remettre sur pied afin de mieux combattre. En parlant de pied ... cela faisait un moment qu'elle n'avait plus senti sa jambe. Mais qu'importe au fond. Son regard se pose sur le corps demeurant inanimé d'une élève de Uagadou avant de se porter sur la reine des étoiles, qui comprend. Elle lui apporte le soutien dont elle a besoin pour aller jusqu'à la jeune fille. Boadicée s'empare de sa baguette, et trace une rune familière.

rune de soin:

A peine l'alcool réclamé qu'une bouteille lui est aimablement tendue par un astre bouclé. Bénie soit l'espèce canine. Son regard en dit long en matière de remerciements, puis elle porte le breuvage à ses lèvres, descendant deux longues gorgées comme s'il s'agissait d'un jus de pamplemousse. Après tout, rien ne servait à présent de cacher son attrait pour l'alcool. "Et bénis soient les Etats-Unis" grommelle-t-elle en refermant la bouteille mais en la laissant à portée. Bon, certes, les américains n'étaient pas aussi bien lotis que les anglais ou les russes en matière d'alcool, mais en l'occurence, c'était bien les étoiles qui leur fournissaient un toit et de l'alcool. Alors pour une fois, qu'on les bénisse.

La fuite ... Savaient-ils seulement ce que cela signifiait ? Probablement pas. Difficilement, et profitant du boost physique, Boadicée prit appui sur sa jambe valide pour aller s'installer sur une chaise, tentant de retrouver un semblant de dignité. Elle avait fui par le passé. Oh, elle n'avait pas fui les mangemorts, ça non. Elle avait fui Ste Mangouste. Et pourtant, la nourriture y était meilleure qu'à Azkaban. Elle s'était, par ailleurs, toujours demandé comment parvenait la nourriture aux détenus ? Y avait-il une entreprise qui leur fournissait les repas ? Ou y avait-ils des détraqueurs qui avaient développé une passion pour la cuisine ? Après tout, à passer tout son temps entre ces murs, à tenter de briser l'esprit qui gens qui résidaient dans ce charmant bed&breakfast, on devait sans doute finir par s'ennuyer et donc développer tout un tas de passion plus ou moins en accord avec notre nature profonde. Toujours était-il que Boadicée avait dû fuir l'Angleterre, et qu'elle n'avait pas pu y remettre les pieds des années durant. Cela lui avait brisé le coeur. Elle avait vu le monde, certes. Elle avait connu un semblant d'idylle amoureuse qui l'avait conduite en France, oui. Elle s'était même découvert une vocation pour l'enseignement en devenant professeure à Beauxbâtons. Mais l'Angleterre lui avait toujours horriblement manqué. Aujourd'hui, elle le savait peut-être mieux que personne : fuir ne faisait que reporter les problèmes. "Je ne risque pas de fuir bien loin" fit-elle remarquer avant de porter la bouteille de whisky une nouvelle fois à ses lèvres pour une gorgée plus raisonnable cette fois "Et puis, j'ai fui trop longtemps à mon goût. Peu importe où vous irez, peu importe à quel point vous vous organisez, ils finiront toujours par vous retrouver. Et quand ils vous retrouveront, ils vous blesseront, vous massacrerons, et vous devrez fuir à nouveau." Elle tourna son regard bleu vers les personnes présentes dans la salle, y compris vers les derniers arrivés. Ils avaient peur. Tout le monde avait peur, et c'était bien normal. Quoiqu'elle avait fait taire la peur des années plus tôt, et qu'en cet instant précis, elle s'en sentait déserté ... Pourquoi craindre l'inévitable après tout ? Un soupir douloureux franchit ses lèvres. La plupart des personnes dans la pièce était à peine adulte. Elle-même avait toujours eu du mal à se voir comme une personne ayant acquis expérience et maturité. Les jours où son animagus prenait la forme d'un chiot lui paraissaient encore tellement proches. Hélas, la douleur dans sa poitrine lui faisait prendre conscience à quel point ils étaient loin. "Je me battrai" déclara-t-elle enfin en haussant les épaules et en déposant la bouteille loin d'elle "mais je n'ai plus rien à perdre étant donné que ... well ... je suis déjà quasiment morte. Alors autant faire un maximum de dégâts avant de partir."