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Last thing that we should do is go slow [Pollux]

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Sam 6 Avr - 14:58
Odessa
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Semaine 4. Samedi. Fin d'après-midi.

Le pied foulait le sol meuble des pelouses adjacentes aux terrains de quidditch d'un pas sûr et décidé. Le regard dans le vide, il ne semblait pas réellement savoir où il voulait aller, l'esprit en pleines turbulences.

Il s'était promis d'arrêter, lorsqu'il avait quitté les bancs de l'école. Pour sa santé. Parce que l'envie, et le geste, le déconcentrait quand il ne devait pas l'être. Mais alors, à force de voir tout l'Astronef le faire, il en avait à nouveau ressenti le besoin. Rien ne servait de lutter.

Il devait fumer.

Ce n'était plus une idée traversant ses pensées. C'était une obsession. Il avait bien essayé de se distraire. Partie de bavboules avec un camarade de dortoir. Nez dans les nuages avec Minsk. Même quelques moments d'études avec Skopje. Sortir s'aérer. Boire un peu de vodka dans son coin préféré. Mais rien n'y faisait. Il rêvait de porter à ses lèvres la douceur âcre qui calmerait ses nerfs. Créer ses propres nuages avec la fumée.

L'odeur lui titilla les narines avant qu'il ne puisse voir de qui il s'agissait. Il se dirigea dans cette direction, espérant que la personne serait assez généreuse pour lui en donner une. Au pire, il troquerait contre la vodka toujours présente dans sa flasque. Il reconnut des bouclettes et sourit. Cela ne pouvait être que Sherry. L'anglais aurait certainement de quoi fumer. Et il ne pourrait lui refuser, surtout pas après le cours de politique.

"She-" Allait-il l'apostropher, avant de se rendre compte de son erreur "Bonjour ? T'aurais pas une clope pour moi ?"

Le slave l'avait certainement déjà croisé en cours, sauf s'ils séchaient à tour de rôle. Ce qui n'était certainement pas impossible. Alors, comme il ne le connaissait pas réellement et qu'il avait furieusement envie de cette clope, comme si sa vie en dépendait, il afficha son sourire le plus charmeur avant d'agiter la flasque.

"Je peux échanger, si nécessaire. Alcool artisanal slave, tu risques de ne pas oublier le goût et de plus jamais rien boire d'autres.
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Dim 7 Avr - 14:32
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Semaine 4, lundi après-midi

Dans un réflexe mû par de - trop longues - années à le faire, l’américain sortit sans réfléchir une cigarette de son paquet et l’alluma dans daigner lever les yeux de son livre. Un jour, il allait falloir qu’il arrête de s’intéresser à des trucs complètement random quand il avait du travail à côté… Mais sa curiosité insatiable le poussait à vouloir savoir pourquoi. Et puis, lire l’occupait. Il n’avait aucune envie de retourner dans le dortoir de sa délégation, et préférait, pour le coup, rester en plein soleil plutôt que de s’enfermer dans une salle au silence studieux, où il risquait de se faire déchirer parce qu’il avait le sale toc de taper son ongle contre ses dents quand il réfléchissait et que le bruit courait sur le système de ses camarades.

« She- » L’américain ne releva pas la tête. Il n’avait même pas entendu, en vrai, sinon dans le lointain, et avait bien compris qu’on ne lui parlait pas à lui. « Bonjour ? T'aurais pas une clope pour moi ? » Sorti de ses songes, il releva la tête, et le claquement de son ongle sur ses dents s’interrompit. Ah, c’était à lui qu’on parlait ? Pollux se tourna légèrement, juste assez pour voir qui était venu lui gratter une clope. Oh daaamn. Il n’avait pas souvenir de l’avoir déjà croisé. Peut-être que l’autre avait pour habitude de sécher certains cours, ce que Pollux ne faisait pas, plus par souci d’éviter les représailles que par réel intérêt pour la matière. L’autre, dont le nom lui échappait toujours malgré le fait qu’ils soient peu nombreux ici, lui envoya un sourire des plus charmeurs et directs. « Je peux échanger, si nécessaire. Alcool artisanal slave, tu risques de ne pas oublier le goût et de plus jamais rien boire d'autres. »

« Va pour l’alcool, même si c’est pas la seule chose que je risque pas d'oublier, lâcha l’américain avec un léger sourire en coin sans toutefois expliciter ses propos. Sers-toi, quand y en a pour un, y en a pour deux. »

Claquant son livre - il venait de trouver bien plus intéressant 8D - l’américain sortit de son sac ses clopes et son briquet pour les poser devant lui, invitant l’autre à s’asseoir. Il était bien curieux de goûter cet alcool artisanal slave, mais aussi de faire connaissance avec son vis-à-vis, qui, du coup, devait venir des pays de l’Est. Il entendait déjà Alcyone faire sa drama queen quand il apprendrait que Pollux avait fraternisé avec l’ennemi - même si, entre nous, vu le physique avantageux de l’ennemi, il comptait faire bien plus que fraterniser. ~

« Pollux, se présenta-t-il avec un léger sourire. Je crois pas qu’on se soit déjà croisés ? »
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Dim 7 Avr - 18:03
Odessa
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Le bouclé sortit l'objet de convoitise et il se retint de lui sauter au cou. Il venait de lui sauver la vie. Ou du temps. Car s'il n'avait pas malencontreusement croisé sa route, il aurait cherché après Sherry pendant encore des heures. Peut-être aurait-il dû aller directement le chercher à la cabane. Mais en soi, il n'avait plus de raison d'y penser.  Il prit une clope, la porta à ses lèvres et hésita quelque chose. Baguette ou briquet ? Ce dernier remporta la victoire. Il joua quelques temps avec. Cela faisait combien de temps qu'il n'en avait pas manipulé ? Joie enfantine dans les yeux. Il se rappelait ses premières clopes, crapotage garanti.

Premières bouffées. Un soupir de soulagement lui échappa. C'était stupide de se retenir, quand on vivrait de toute manière pas assez vieux pour mourir d'un cancer. Yeux clos. Il appréciait l'odeur qui s'en dégageait, le goût qui restait accroché aux lèvres. Certain de ne plus déranger, il prit place à ses côtés et déposa la flasque ouverte entre eux.

Étincelles dans les prunelles. Il sentait l'autre d'humeur taquine et ne releva pas la suggestion, le laissant mariner. Lui-même avait envie de jouer. Ce jeu du chat et de la souris. Ce jeu où il n'y aurait pas de perdants. Juste de l'amusement. Tester les limites. Pousser à craquer. Il n'était pas pressé de rentrer.

Pollux.Le pseudonyme roulait sur la langue. Mais surtout, cela révélait son origine. Raté. Ce n'était donc pas un des compatriotes de l'autre bouclé. Étoile différente des autres, celle-ci lui plaisait bien. Au sang aussi bouillant que les autres ? A voir.

"Odessa. Enchanté". Accent chantant. Les voyelles avaient le don exceptionnel de rendre l'accent slave roucoulant. Charmant, aux yeux de certains. "Je pense que je m'en souviendrais. J'ai une excuse pour venir plus souvent en cours. Ça me permettrait d'éviter de perdre 4 semaines.

Peu de subtilité. Il ne doutait pas que le brun comprendrait. Tu veux jouer ? Jouons. Tapotage des cendres. Il reportait la cigarette à ses lèvres, regard plongé sur Pollux. Relâchement dans les épaules. Il se sentait déjà plus détendu. Loin des tracas de l'Astronef. L'américain lui apportait une légèreté recherchée.

"Tu n'imagines même pas à quel point tu viens de me sauver la vie. Je te suis redevable. Éternellement." Pétillement dans les yeux, il attendait la surenchère. Les samedis après-midi pouvaient donc être agréables, dans ce purgatoire.
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Dim 7 Avr - 23:17
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Semaine 4, lundi après-midi

L’inconnu semblait vraiment être en mal de tabac. Il galéra quelques secondes avec le briquet, comme un enfant qui s’amuse, avant de finalement réussir à allumer le tube pour en tirer une longue taffe, les yeux fermés. Oh, oui, il voulait fumer depuis un moment déjà. Peut-être avait-il voulu arrêter ? Quoi qu’il en soit, il n’avait pas réagi à sa tentative d’approche, amorcée par le précédent sourire enjôleur du slave, mais Pollux savait que ce n’était qu’une question de minutes. Il avait bien raison. Au bout d’un moment, l’autre releva les yeux, plantant son regard sombre dans le sien d’un bleu de glace. « Odessa. Enchanté. » Odessa. Ville portuaire de la mer noire, située au sud de l’Ukraine. La sonorité était plutôt jolie. Etait-il ukrainien, du coup ?

« Je pense que je m'en souviendrais. J'ai une excuse pour venir plus souvent en cours. Ça me permettrait d'éviter de perdre 4 semaines. » L’étincelle d’intérêt dans le regard de l’américain se ralluma. Mignon, joueur, et avec un peu de répartie. Il ne voyait apparemment aucun problème à se faire draguer et à lui rendre la politesse - même si, clairement, c’était lui qui avait commencé, avec son sourire Colgate aussi straight qu’Ambre (pardon Ambre, jtm ♡). Ça manquait de subtilité, et c’était exactement le but recherché.

« Oh oui, quel dommage… Que de temps perdu. On peut toujours essayer de rattraper le coup, cela étant. »

L’espace d’un instant, il se demanda quelle place Odessa tenait dans le classement. Plutôt haut, plutôt bas ? Il ne se voyait pas trop lui demander, déjà parce que ce n’était pas très important, ensuite parce qu’il savait qu’entre Sirius et Alcyone, les américains n’avaient pas très bonne réputation, niveau relationnel avec le bas du classement - et surtout relationnel avec Durmstrang, merci Alcyone, vraiment. « Tu n'imagines même pas à quel point tu viens de me sauver la vie. Je te suis redevable. Éternellement. » Oui, il était carrément en train de le chauffer, et Pollux devait admettre avec un certain amusement que ça marchait plutôt bien.

« Surveille tes paroles, Odessa. L’éternité c’est long, surtout vers la fin. L’américain laissa planer un silence, avant d’étirer ses lèvres en un demi-sourire énigmatique. Enfin, j’imagine que tout dépend de la personne avec qui tu passes l’éternité. »
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Jeu 18 Avr - 16:55
Odessa
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Sourire racoleur sur les lèvres qui pourrait devenir carnassier si l'américain continue de prononcer son pseudonyme comme cela. Les syllabes roulent sur sa langue, les voyelles semblent enflammer ses lèvres. Le slave regretterait presque l'anonymat qu'on leur a imposé. Il était sûr que son prénom prendrait des tournures pour le moins intéressantes dans la bouche du jeune homme. Surtout la longueur de la syllabe final. Et la dureté de la lettre finale. Le tout dans un murmure et Odessa se sentirait déjà quitter cette terre pour un bon moment. Un très bon moment.

Les lèvres s'étiraient alors que les autres se voulaient énigmatiques. Il s'amusait bien, lui aussi. Plus subtil. Il lui semblait presque demandeur. Et dire que l'ukrainien voulait simplement une clope. Le voilà en train de papillonner autour d'un américain. La rivalité entre leurs délégations était bien connue. Et les quelques membres qu'il avait pu côtoyer le laissait mitiger. Mais après tout, ils n'étaient pas responsable de leur délégation, tout deux. Odessa avait bien envie de les rapprocher. De lui prouver que les slaves n'étaient pas tous des monstres issus des plaines glacées de Sibérie. Qu'ils pouvaient avoir le sang chaud. Très chaud.

"Oh, l'éternité est pas si longue quand on sait comment s'occuper. Et à deux, c'est tout de suite plus facile."dit-il en débouchant la bouteille qu'il avait rapporté. Mais le sourire se voulait espiègle. Il doutait avoir été subtil un seul jour dans sa vie. Ce n'était certainement pas un de mots qui le définissait, dans son dossier.

"Mais d'abord, buvons." dit-il lui en tendant la flasque. L'alcool venait de chez lui, de la contrée natale. On associait trop souvent les slaves à la vodka, à raison sans doute. Il lui tendit sa flasque sans dire un mot de plus. Sans prévenir. L'horilka pouvait arracher la gorge, littéralement. Odessa affectionnait cette eau de vie pimentée. La brûlure dans la gorge l'avait maintes fois accompagnée dans sa jeunesse. On se sentait plus vivants. Les slaves et l'alcool fort, c'était loin d'être une légende.

Il le remercia d'un geste de la tête lorsqu'il lui récupéra le précieux liquide. Tête en arrière, il avala un gorgée respectable. C'était légèrement frimeur, ça dégageait surtout sa gorge. Il ne connaissait pas les goûts de l'objet de sa convoitise mais il connaissait les siens. Et ce genre d'images ne le laissait pas insensible. C'était sa nature d'artiste, il fonctionnait beaucoup par symbolisme. Pour lui, c'était l'image même d'un certain lâcher prise. Il se redressa et passa son pouce sur sa lèvre inférieur, comme pour récolter les dernières gouttes d'un précieux nectar, se plongeant dans l'azur de ses yeux.

Mais il aimait trainer. Changer de rythme. Faire languir. Alors, il revenait sur des discussions plus mondaines, plus classiques. Et puis, il n'y avait pas que le physique qui l'intéressait dans ce cas. La personnalité lui semblait plaisante. Suffisamment pour qu'ils deviennent de bons amis. Qu'ils entretiennent une réelle amitié.

"Et sinon, tu lisais quoi, avant mon odieuse interruption ?"

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Ven 19 Avr - 14:09
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Semaine 4, lundi après-midi

Pollux n’arrivait pas à décrocher son regard du slave. Il avait totalement accroché. Ce qui n’était qu’un flirt banal s’était transformé en partie de chasse quand Odessa avait commencé à sourire d’un air presque carnassier. Il semblait maîtriser son jeu à la perfection, invitant les autres à suivre son rythme sans toutefois l’imposer, connaissant aussi bien ses limites que ceux des gens qu’il avait en face. Il lui plaisait beaucoup. Le sourire de l’américain s’étira un peu plus tandis qu’une étincelle d’intérêt s’allumait brièvement dans son regard de glace. Certaines choses ne changeaient pas. Pollux avait toujours aimé la chasse. Si l’acte en lui-même ne l’intéressait pas vraiment, la chasse et le flirt étaient ses moments préférés dans toute nouvelle relation qu’il pouvait lier avec les gens.

Et très clairement, Odessa venait de provoquer son instinct de chasseur. De manière volontaire, en plus de ça.

« Oh, l'éternité est pas si longue quand on sait comment s'occuper. Et à deux, c'est tout de suite plus facile. » Ah ouais, carrément. Le slave avait donc enterré la subtilité pour la jouer frontal. Ils pouvaient être deux à jouer à ce jeu-là, cela étant. Pollux ne voyait aucun problème au fait de s’adapter à son interlocuteur. S’il voulait la jouer frontal, alors ok, il la jouerait frontal aussi. Avec un léger haussement de sourcil, et un sourire qui commençait à laisser voir ses dents blanches. Prédateur. Deux gros chats qui se jugent et se jaugent, cachant leurs piques sous des ronronnements, pour voir lequel des deux faiblira le premier.

« Voilà qui donne envie. Ça pourrait être… Instructif. »

Leurs yeux s’accrochèrent, quelques secondes. Et Odessa coupa le contact pour attraper son alcool artisanal et l’ouvrir d’un geste expert, avant de le lui tendre sans cérémonie. L’américain n’eut même pas besoin de humer discrètement pour que l’odeur du piment lui saute à la gorge. Ça promettait d’être très relevé. Heureusement, son organisme supportait très bien l’alcool fort, et il en fallait beaucoup pour le faire rouler sous la table. Si Odessa s’attendait à le voir devenir tout rouge et cracher du feu, il allait être extrêmement déçu. Sans la moindre hésitation, il prit une bonne rasade, renversant la tête en arrière. Le piment lui brûla la gorge, mais l’alcool l’anesthésia juste après. C’était autre chose que le whisky américain, ça c’était sûr.

« Pas mal, comme mise en bouche, susurra-t-il d’un ton entendu en lui rendant la flasque. Et très astucieux, d’utiliser l’horilka pour essayer d’augmenter mon appétit, même si, entre nous, tu n’en as pas vraiment besoin. »

Il n’avait aucune gêne. Comme le gros nerd qu’il était, il se renseignait sur plein de trucs, retenant les connaissances qu’il lisait et les réutilisant à loisir. Il n’aurait jamais cru, cependant, qu’il pourrait les utiliser aussi mal. Pour draguer de manière graveleuse. Alcyone allait se facepalm très fort en l’apprenant. Zaniah, elle, risquait de hurler de rire avant de lui claquer un high five, et le coincer dans un coin pour en apprendre plus sur ton slave sexy, mon petit Pollux, sois gentil et raconte tout à ta reine. Mais le slave, justement, prenait à son tour une rasade de la flasque, dévoilant astucieusement sa gorge. Il jouait très bien. Vraiment très bien. Vraiment trop bien. Bien malgré lui, le regard de l’américain s’alluma quand Odessa planta ses yeux dans les siens, essuyant une goutte d’alcool au coin de ses lèvres d’un mouvement bien trop suggestif.

Oh mon Dieu.
Il allait carrément le choper.

« Et sinon, tu lisais quoi, avant mon odieuse interruption ? » Le rythme avait changé. Ce n’était pas plus mal. Faire retomber la température leur permettrait de faire un peu mieux connaissance, et de voir s’il pouvait y avoir plus que du flirt entre eux. Quelque chose comme de l’amitié, une certaine réciprocité, de la confiance. Décidant de ne pas rebondir de suite sur ses propos, il attrapa ledit livre - L’Art de la Guerre, premier recueil connu de l’histoire de la stratégie militaire - pour le tendre au slave avec un léger sourire. Il allait passer pour un belliqueux. Ou pour un nerd. Le terme nerd lui collait un peu plus à la peau, cela étant. Il se savait trop cinnamon roll pour faire sciemment du mal aux gens.

« Je sais, je sais, je suis un nerd, lâcha-t-il avec une certaine négligence. Je n’aurai pas utilisé le terme odieux, cela étant, reprit-il avec un sourire entendu et un haussement de sourcils, mais pour ce qui est de l’interruption… J’ose espérer que tu es poli et que tu as des principes, et que tu sauras te faire pardonner. »

Il leva légèrement les sourcils, pour donner un peu de légèreté à son sous-entendu, peut-être un peu trop vulgaire maintenant qu’il y pensait. Mais ce n’était pas bien grave. Le flirt graveleux les amusait tous les deux…

Et il allait carrément pécho cet ukrainien sexy.
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Sam 20 Avr - 22:40
Odessa
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Ainsi donc l'Américain connaissait ce délicieux breuvage qui lui rappelait la maison. A part rire, il ne savait quoi répondre. Le slave ne s'était pas souvenu des vertus de l'alcool lorsqu'il en avait proposé. Augmenter l'appétit. Il se trimballait donc trop souvent avec un alcool qui pourrait lui ouvrir bien plus de bras. Ou de jambes, selon son humeur du jour. Quelques pensées bien vulgaires lui effleuraient l'esprit mais il n'était pas question de les prononcer. Il ne tenait pas à faire fuir son compagnon de jeu. Celui-là, il voulait bien le faire rester et l'intégrer à son entourage. Il était drôle. Et vif d'esprit. Odessa entrevoyait déjà les perspectives futures. Des heures d'humour douteux qui feraient pâlir Ambre. De nombreuses occasions de rire. Un ami sur lequel se reposer.

Il se retrouva avec le livre dans les mains. L'Art de la Guerre. Évidemment. Haut du classement, aucun doute possible. Il n'était pas certain des sources de son étonnement. Les Ilvermony étaient connus pour leur sérieux, même si cela lui faisait du mal de l'admettre quand il pensait à Alcyone.

Il n'était pas déçu. Loin de là. Odessa était de ces gens qui pensaient pouvoir entrevoir l'âme des gens à travers leurs lectures et leurs rapports à l'art. Alors, il s'était attendu à un livre un peu moins scolaire.Un peu moins dans le thème de leur enfermement. A part l'intelligence et le sérieux de son camarade, il ne pouvait rien en tirer de plus. Il n'avait pas besoin de cela pour le savoir. Leurs échanges lui avaient permis de comprendre que c'était un très bon joueur. Certainement un bon stratège aussi.

L'étoile enchaîna et lui confirma un côté nerd. Cultivé donc. En voilà un qui risquait bien d'être déçu s'il grattait un peu trop la surface. Le slave ne tiendrait pas la route. Il lui semblerait certainement un brin imposteur. Ne l'était-il pas après tout, cet ukrainien qui passait plus de temps à s'amuser qu'autre chose ?

De légers nuages viennent voilés les yeux nuit sombre avant de disparaitre brutalement. Pardon ?  Ça, ça c'était du frontal. Du grand art. Ce qui n'était pas une interruption si importante à la base risquait bien de le devenir. Et de durer jusqu'à n'en plus pouvoir, s'il continuait à lui parler de la sorte. Et lui qui avait de base prévu de réduire le rythme pour en profiter... Il n'était pas certain de tenir encore longtemps.

"Oh, je suis très poli. J'ai toujours à coeur de savoir me faire pardonner. Je peux me montrer très appliqué." indiqua-t-il le plus sérieusement possible, visage fermé mais lueur éclatante dans les yeux, comme ces élèves qui tentent de convaincre qu'ils n'ont rien fait. Sauf qu'il s'avouerait coupable sans état d'âme. "Vos désirs sont des ordres" susurra-t-il dans un murmure, ne pouvant résister à l'envie de jouer.

La dernière provocation prononcée, il se redressa légèrement, se tenant aussi droit que possible. Main sous le menton, il semblait réfléchir à la manière de se pardonner. Oh, bien évidemment, il connaissait la meilleur manière possible mais... C'était un peu trop tôt pour de tels joueurs. Il était hors de question à ses yeux qu'ils en ressortent tous les deux avec une pointe de déception. L'abandon ne serait pas aussi facile.

Il déposa le livre, se pencha pour fouiller dans son propre sac et en sortit un carnet à la couverture rigide et au papier épais ainsi qu'un crayon dont il inspecta minutieusement la mine. Parfait.Il déposa le tout devant lui avant de porter une main vers le visage de Pollux. Il lui attrapa le menton et, d'une légère pression, lui fit tourner la tête sur le coté tout en la lui relevant, comme pour lui donner un port altier.

"Hmm... Je pourrais dessiner ton portrait comme celui d'un prince victorieux." Mais l'idée ne lui plaisait pas. Elle ne semblait pas correspondre au jeune homme. Trop prétentieux pour quelqu'un qui ne l'était pas. D'une autre pression tout aussi douce, il forçait à nouveau sa muse à lui faire face. A planter son regard dans le sien, qu'il n'aurait jamais dû quitter. "Oui, c'est beaucoup mieux. Ça serait dommage de se priver de griffonner des yeux aussi expressifs." Les doigts du slave quittaient le visage de l'autre étudiant pour récupérer le livre, qu'il lui tendit ouvert. "On pourrait même utiliser le livre, pour ne se focaliser que sur eux. Mais ça serait aussi un peu dommage de cacher d'aussi jolies lèvres."

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Dim 21 Avr - 17:45
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Semaine 4, lundi après-midi

Niveau frontal, il y était peut-être allé un peu fort, sur le coup. C’était trop direct, et beaucoup trop vulgaire, et déjà, le regard du slave s’assombrissait. Pas bien longtemps, cependant. Alors que l’américain cherchait une manière délicate de s’excuser sans le froisser, les nuages disparurent, remplacés par une étincelle, brève mais très éloquente. Ah. Le rentre-dedans brutal et vulgaire semblait donc lui aller aussi. Ouf. Pollux aurait détesté se mettre à dos ce nouveau camarade, qui avait l’air très sympathique en plus d’être très charmant. Et très poli. Et très appliqué. Le brun ravala son fou rire. Enfin un peu d’amusement sur cette île pourrie. Il était temps. Il ne savait pas trop où son flirt lourdingue allait le mener, mais pour le moment, il s’amusait plutôt bien. C’était plus amusant qu’entendre Zaniah hurler sur Alcyone à cause de la musique (de merde, soit dit en passant) de ce dernier, vraiment. Vos désirs sont des ordres. Le rictus prédateur de l’américain s’étira un peu plus.

« J’en prend bonne note, et je saurai te le rappeler en temps voulu. On verra si ton application est à la hauteur de la mienne. »

Odessa, cependant, s’était redressé. Main sous le menton, il le détaillait, ou plutôt, le mangeait du regard d’une manière très concentrée, attisant toujours un peu plus l’intérêt que le brun lui portait. Ne sachant pas trop où est-ce que tout ceci allait mener, l’américain le laissa faire avec patience,  Il avait reposé le livre sans le moindre commentaire sur ses lectures, ce qui ne rassurait pas vraiment l’américain. Passait-il pour un gros nerd prétentieux ? La réaction de matamore de Sirius après le meurtre de Monseigneur n’avait pas aidé à améliorer l’image des américains, et bien qu’il soit extrêmement tranquille, il aurait été déçu - et assez blessé - d’apprendre que cet abruti de roux lui avait fait perdre ses chances avec quelqu’un d’aussi sympathique qu’Odessa. Ce dernier portait d’ailleurs la main à son sac pour en sortir un carnet et un crayon, faisant briller d’intérêt le regard de son vis-à-vis.

Il était tombé sur un artiste !

Odessa tendit la main vers lui, et Pollux ne bougea pas. En général, il n’aimait pas vraiment le contact humain non désiré, mais ce serait mentir que de prétendre qu’il n’attendait pas que ça depuis le début de leur rentre-dedans frontal dénué de subtilité. Les doigts sur slave glissèrent sur son menton, accentuant légèrement son sourire. Oh, il savait très bien ce qu’il faisait, l’ukrainien, et il en profitait, d’autant que l’américain se laissait manipuler avec un peu trop de bonne volonté. Tête sur le côté, légèrement relevée. Il ne voyait plus son camarade. Dommage. Cependant… Un prince victorieux ? Un rire légèrement moqueur lui échappa quand Odessa osa proposer une telle suggestion, à des lieux de l’image qu’il avait de lui.

« Tu m’as pris pour Alcyone ou quoi ? C’est à cause de mes lectures, c’est ça ? Je te rassure, on n’est pas tous comme la princesse prétentieuse. Certains d’entre nous sont même plutôt surprenants. »

Il avait lâché la dernière phrase dans un russe tranchant, mais grammaticalement correct, au moment où Odessa lui tournait à nouveau la tête pour le regarder droit dans les yeux. Apparemment, c’était mieux comme ça. Ce serait un crime de ne pas dessiner ses yeux… Ou ses lèvres, conclut-il avant d’enlever sa main, sans omettre de faire glisser ses doigts le long de sa mâchoire. Il lui rendit son livre, que l’américain récupéra sans vraiment le regarder, trop focalisé sur son camarade et ses propositions pour le moins tentantes. Mais l’un comme l’autre savaient qu’ils ne feraient rien avant un moment. D’abord, faire connaissance, tâter le terrain. Devenir amis. Continuer à jouer. En parlant de jouer…

« Oh, oui, Jack, fit-il avec une pointe d’humour dans sa voix de fausset, dessine-moi comme l’une de tes françaises. ♡ »

Gros nerd, se murmura-t-il à lui-même. Il était impensable qu’Odessa connaisse ce film et capte seulement la référence. A tous les coups, il devait être sang-mêlé. Ou sang-pur. Il avait entendu dire que Durmstrang n’acceptait pas les nés-moldus, alors il était hautement improbable que le slave ait pu passer entre les mailles du filet. Il draguait vraiment comme un idiot ; Zaniah allait vraiment finir par le frapper avec un manuel de runes pour lui apprendre les joies de la délicatesse et de la subtilité.

« Alors comme ça, tu es un artiste, hein ? Son sourire se fit plus éclatant, et son intérêt plus prononcé. Ça nous fait un point commun… Même si mon niveau de dessin ne dépasse pas celui des bonhommes-bâtons, j’en ai peur. »
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Lun 22 Avr - 0:54
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Le rire résonna et rassura Odessa. Il ne pensait pas que Pollux était à l'image de ceux qu'il connaissait déjà dans sa délégation. Sinon, il aurait déjà ressenti qu'il dérangeait. Qu'il n'était qu'un slave insignifiant mais dont il fallait quand même se méfier. Qu'on le prenait de haut, passait encore, mais se méfier de lui... Il avait bien du mal à comprendre. Comme eux tous, il cachait des choses. Mais de là à être capable de trahir. Plutôt mourir.

Mais surtout, il se disait qu'il devrait dire plus de choses aussi ridicule. Rire était une chose agréable et celui de l'américain l'était tout particulièrement. Il n'était pas contre l'entendre plus souvent. C'était bien mieux que les cours monotone que s'infligeait Skop' avec Alcyone. C'était bien mieux que les malédictions vociférés par un corps professoral discutable.

Pollux revenait sur ses lectures et le slave se sentit un peu gêné. Il sentait bien que son silence sur l'ouvrage avait semé quelques doutes. Venait-il de passer pour un rustre qui n'espérait qu'une seule chose ? Il aurait peut-être dû modérer ses élans. Il avait été trop gourmand. Trop joueur. Il triturait ses cheveux, ne sachant trop quoi faire. Se recoiffer ? Excellent plan. Être honnête ? Une idée encore meilleure de la précédente.

Et puis les consonances familières le sortirent de ses réflexions et l'enveloppèrent dans leur familiarité réconfortante.  Ce garçon était décidément plein de surprises. Beaucoup trop pour son propre bien. Cela éveillait la curiosité du slave dont les yeux semblaient brûler d'un feu ardent. Ces quelques mots prononcés dans sa langue le ramenaient à son atelier, aux côtés de son maître; l'enveloppaient de la douceur qui s'abattaient le soir sur le dortoir des Durmstrang. Cela l'aida dans le choix de la marche à suivre.

"Tes lectures m'intimident plus qu'elles ne te font passer pour un nerd prétentieux. Je me dis surtout qu'il faut un certain potentiel pour pouvoir te suivre. Tu es pleins de surprises. Tu es intéressant. Et tu me le prouves à chaque fois que tu entrouvres ces jolies lèvres" termina-t-il lui même en russe, ne pouvait résister à l'appel de cette langue dans sa bouche.

Il n'avait pas le temps de s'en vouloir pour ses paroles gênantes que le bouclé le faisait éclater de rire. Il s'était attendu à tout, sauf à cela. Odessa ne pouvait résister aux références à la culture moldue. Il en raffolait. En tant que né-moldu, c'était une partie importante de son identité. Identité qu'il avait tenté de fuir lorsqu'il avait rejoint la société sorcière durant ses jeunes années. Et lui citer ce film, parmi tant d'autres, c'était lui remémorer quelques souvenirs de son enfance. Il se souviendrait toute sa vie de la mine effarée de leur surveillante, qui n'avait pas assez de ses deux mains pour cacher leur yeux à tous devant cette silhouette dénudée. Il avait tellement ri qu'il s'essuya les yeux avant de pouvoir prononcer la moindre parole intelligible.

"Ah ma chère Rose, j'espère que tu as le Coeur de l'Océan sur toi parce que je ne veux te voir porter rien d'autre sur ton merveilleux corps."
Il ne savait pourquoi, il ne put s'empêcher de rajouter quelques mots : "Né-moldu. J'aimerais me dire incollable là-dessus mais je crois que j'ai manqué trop de trucs depuis que je vous ai rejoint". Il n'était pas fier de son sang. Mais il n'en avait également pas honte. Ce n'était pas forcément quelque chose qu'il portait sur un étendard. Le monde n'avait pas forcément besoin de le savoir. Mais les choses changeaient, même sur l'Astronef. La mort de Monseigneur l'avait fait réfléchir. Il ne le crierait pas à pleins poumons au milieu de la cour centrale mais il le glissait parfois. Comme pour distiller des éléments de lui-même. De son bref passage du terre. 

Il remarqua l’intérêt grandissant de l'américain et lui sourit. Il ne pouvait décemment pas refuser à qui que ce soit une discussion sur l'Art. Ou taire cette partie de sa vie passée, qu'il espérait bien reprendre normalement, une fois tout ce bordel fini.

"Apprenti artiste. Je partageais l'atelier d'un maître peintre avant de débarquer ici. Maintenant, je me contente de noircir des pages de carnets entre deux pétages de plomb. Pour éviter que mon Maître ne me botte le cul lorsque je rentre." Il éclata à nouveau en rire parce que c'est ce qui se passerait, si son niveau diminuait. Encore fallait-il qu'il se souvienne de son élève. Ce dont il doutait. Il tendit le carnet à Pollux, comme pour l'inviter à le feuilleter, si l'envie lui disait. Sur les pages, on trouvait un peu de tout. Les paysages de l'Astronef. Des études de mouvements. Les croquis des animaux vivants dans le parc et les étables. Mais aussi des portraits d'étudiants, souvent pris en catimini, pour mieux saisir les expressions.

"Mondrian est bien devenu célèbre avec des carrés de couleur. Y a sûrement un marché pour le bonhomme bâton. Ainsi donc, tu verses également dans l'Art. Laisse moi devenir..." Son regard se fixa sur le livre, toujours posé entre eux deux " Écrivain torturé, certainement d'une renommé internationale mais dont je n'ai jamais entendu parler ?" Le regard rebalaya encore une fois le jeune homme, comme pour fixer des détails qui lui auraient échappés. "Ou au vu de la grâce de tes mains, dont tu sais certainement habilement te servir, musicien ?" Chassez le naturel, il revenait au galop. Le slave ne pouvait s’empêcher de flirter.   
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Lun 22 Avr - 19:01
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Semaine 4, lundi après-midi

S’il avait bien pensé le surprendre en lâchant quelques mots en russe haché, Pollux avait bien réussi son coup. Le regard de l’ukrainien s’était agrandi de surprise tandis qu’un sourire sincère éclairait son joli visage. Ça devait lui rappeler des souvenirs, et des plutôt bons. C’est vrai qu’ici, tout le monde parlait anglais, langue universelle s’il en était, alors il n’était pas trop dépaysé puisque l’anglais était la langue racine de l’américain. Quelques mots différaient, ici et là, mais trop peu pour que ce soit gênant. C’était surtout son accent qui trahissait ses origines, en plus de son nom étoilé. Quoi qu’il en soit, le bonheur simple du slave faisait plaisir à voir. Comme quoi, apprendre le russe n’avait pas été une perte de temps, finalement.

Odessa finit par lui répondre, en lui disant que ses lectures l’intimidaient, plus qu’elle ne le faisaient passer pour un nerd prétentieux. Il devait falloir un certain potentiel pour pouvoir le suivre. Pollux ne comprit pas. Ses lectures, intimidantes ? Il se voyait du point de vue d’un nerd. Quand il tombait sur quelque chose qu’il ne connaissait pas, il le lisait, et ne le reposait qu’une fois fini, ou si, vraiment, il n’y comprenait rien. Du point de vue d’Odessa, il l’avait attrapé en train de lire un guide de stratégie militaire vieux de plusieurs siècles, sans compter qu’il était américain, donc probablement assez haut dans le classement. Ça avait, effectivement, un côté intimidant, même s’il s’était montré placide et accueillant. C’était juste un concours de circonstances. La veille, il l’aurait trouvé plongé dans un bouquin de runes, et le jour d’avant, dans de la fantasy non-maj. Il allait répondre, mais le slave n’avait pas fini, terminant avec du flirt dans un russe parfait qui étira les lèvres de l’américain.

Il aurait pu réagir, mais il ne le fit pas. Sa compréhension du russe était trop limitée pour qu’il se risque à flirter dans cette langue. Au lieu de ça, il préféra prendre au mot son camarade, et son sourire entrouvrit ses jolies lèvres l’espace de quelques secondes, dévoilant brièvement une rangée de dents blanches. Juste après, il rebondit sur l’art du slave, et sa proposition de le dessiner, lâchant une obscure référence à Titanic sans trop réfléchir, avant de se traiter d’idiot. Odessa ne comprendrait sans doute pas, et il passerait pour un crétin. Mais contre toute attente, le slave partit en fou rire, des larmes perlant au bout de ses yeux, avant de lui lâcher la suite de sa réplique. Ce fut au tour de l’américain de rire à nouveau, très agréablement surpris d’être tombé sur un sorcier avec un minimum de culture moldue. Non. Un né-moldu. Il le lui avoua dans un sourire, et le brun se sentit touché par sa confiance. Avouer un truc pareil après l’assassinat de Monseigneur, ce n’était pas des plus faciles.

« Ouais, je comprends parfaitement, lâcha-t-il avec un léger sourire. Ce n’est pas toujours facile de partir de zéro dans un nouveau monde, mais d’un côté, découvrir que la magie existe, c’est quand même une belle expérience. Même si les mangemorts rôdaient à travers le monde pour tuer tous les nés-moldus juste parce qu’ils existaient, bien sûr. Mais inutile de le dire, et de gâcher cette conversation. Par contre, j’ignorais que les nés-moldus étaient acceptés à Durmstrang, je l’avoue. Je pensais qu’il n’y étaient pas admis. »

Il n’avait pas trop envie de s’étaler sur le sujet des nés-moldus, très sensible par les temps actuels. Après l’assassinat de Monseigneur, et la série d’élèves qui avaient été arrêtés et interrogés, les sorciers nés de parents moldus s’étaient fait discrets, à la différence de cet imbécile de Sirius qui avait fait sa petite annonce débile, repris à son compte le groupe de nés-moldus de Monseigneur, et s’était transformé en cible vivante. Ça avait beaucoup trop attiré l’attention sur sa délégation, aussi Pollux lui en voulait-il un peu. Il y avait quelques nés-moldus à Ilvermorny, alors s’il leur arrivait quoi que ce soit, l’américain ne serait pas long à faire tomber le blâme sur Sirius avant de lui casser la gueule pour ses fanfaronnades et sa mise en danger inutile de la vie d’autrui.

La conversation avait encore bougé. L’art, maintenant. Pollux avait admis être un artiste, bien que le dessin ne soit pas sa spécialité, et aussitôt, il avait intéressé le slave. Ce dernier lui livra un léger pan de sa vie, admettant être un apprenti artiste, qui travaillait auparavant avec un maître, sans toutefois préciser où. C’était mieux comme ça. Les localisations, c’est dangereux, surtout vu ce qu’il se passait sur l’île. L’idée de se faire botter le cul par son maître arracha un rire au slave, et un léger sourire à l’américain, qui attrapa le carnet qu’Odessa lui tendait pour l’ouvrir avec une curiosité non feinte. S’il se savait assez hermétique à l’art, qu’il jugeait parfois trop inutilement pompeux et compliqué Cependant, le slave semblait plus faire dans le réalisme, au vu de ses dessins plus vrais que nature des créatures de l’école. Avec un sourire, il continua de feuilleter le carnet, laissant son camarade chercher dans quelle nature artistique il excellait. L’écriture ? Perdu. Ou au vu de la grâce de ses mains, musicien ? Il releva les yeux avec un demi-sourire expressif.

« Ecrivain aurait pu coller, même si en l’occurrence, ce sont surtout les autres que je torture avec mes runes incompréhensibles. Mon génie est incompris, feignit-il de se plaindre avec une pointe d’humour. Plus sérieusement, bien vu. Musicien. J’ai appris le violoncelle pour faire plaisir à mes parents, et la basse en autodidacte. Je me débrouille assez bien avec un piano, aussi. »

Et il chantait, plutôt bien, même s’il ne l’admettrait pas facilement. Il manquait un peu trop de confiance en lui pour le lâcher dans une conversation banale. Jusqu’ici, seule sa délégation avait le (dé)plaisir de l’entendre, quand il prenait sa douche le matin. Comme on ne lui avait jamais demandé de se taire, il partait du principe que ça ne gênait personne, et il continuait. En tournant une nouvelle page du carnet, il fut brutalement surpris de se découvrir sur l’un des dessins. Odessa l’avait vraiment bien représenté. Assis sous un arbre, appuyé contre le tronc, plongé dans un livre, les écouteurs dans les oreilles et le téléphone allumé posé à son côté. Il avait poussé le vice jusqu’à représenter le bout de tatouage de son bras qui dépassait du tee-shirt. Damn. Il avait vraiment un talent fou. Avec un sourire ironique, il releva les yeux pour les planter dans ceux du slave.

« Apparemment, je ne suis pas le seul à savoir habilement utiliser ses mains gracieuses, fit-il d’un ton taquin en retournant le carnet. Ce n’est pas mon meilleur profil, mais je dois avouer que tu as beaucoup de talent. Par contre, mon tatouage ne ressemble pas du tout à ça, le provoqua-t-il gentiment. Je te les montrerai… A l’occasion. »

Sous-entendu, le jour où le slave se sera suffisamment rapproché pour lui enlever son tee-shirt sans se prendre une beigne… Ce qui risquait d’arriver plus tôt que prévu, en fait.
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Mer 1 Mai - 18:01
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Il sourit, pensant comprendre le sous-entendu. S'il avait encore réussi à penser que l'américain était Sang-Pur, malgré la référence à cet anthologie du cinéma moldu, il ne pouvait vraiment ne plus avoir aucun doute. Enfin, il pensait. C'était peut-être juste un sorcier avec suffisamment d'empathie pour se mettre à sa place. "Ouais, c'était chouette comme expérience" céda-t-il avec un petit sourire en coin.
Mais il avait quand même le goût amer de la déception en bouche. Découvrir la magie, c'était découvrir peu de temps après qu'il n'y était pas le bienvenue.


"Admis est certainement le mot le plus approprié. Accepté, c'est... Délicat ?". Il haussa des épaules. Il n'avait pas été le plus à plaindre.

"Je suppose que c'est pareil partout où c'est mal perçu. On se démerde comme on peut. Mais soit, encore à boire ?" dit-il, en retendant la flasque. Il esquivait le sujet, loin d'être le plus joyeux. Il n'avait aucune envie de parler de sa propre expérience. Pas maintenant. Jamais.

Violoncelle, lecture de livres traitant de stratégie militaires. Le slave avait presque envie de grimacer. Puis le piano. Vraiment, l'envie de grimacer n'était pas si loin. C'était pas sa faute, l'américain n'avait pas choisi sa famille. Ou sa classe sociale. Mais quand même... Cela lui semblait à milles lieux de son enfance. Il avait envie de se mordre l'intérieur des joues. Ce n'était pas le moment de discuter politique, ou même classe social. Ce n'était pas le moment d'afficher ses couleurs. Il allait rebondir sur autre chose, c'était plus sûr.

"En autodidacte ? Mais existe-t-il quelque chose que tu ne sais pas faire ? Je suis sûr que tout atteint des sommets avec toi."

Odessa rougit en s'emparant de son carnet. Comment ça, pas son meilleur profil ? Il ne l'avait quand même pas déjà... Ah bah si. Évidemment. L'arroseur arrosé. Ça lui apprendra à dessiner les gens sans leur demander leur autorisation. C'était bien sa veine. Il aurait peut-être dû en rester aux natures mortes. C'étaient bien ça. C'était moins gênant quand ça se découvrait dans les pages de son carnet. Et en plus, ça ne venait pas le taquiner. Pas son meilleur profil ? Forcément, s'il a les yeux plongés dans un livre. Le tatouage, pas ça ? Comment ça ? Il s'était planté sur un détail ? Le slave attrapa la paire de lunettes qui trainait dans son sac avant de se les enfoncer sur l'arrête du nez. Il approcha le carnet et détailla le dessin. Il marmonnait, surtout pour lui même.

"Putain mais comment ça, je me suis trompé ? Genre pas du tout à ça. Qu'est ce que t'as dessiné encore, Champion ? De la merde. Quelle idée de dessiner d'aussi loin aussi, tu le sais bien que tu perds en précision. Art', il t'aurait flingué s'il avait vu ça putain." Puis seulement il entendit la suite de la proposition. Ah. Vraiment, quand on touchait à l'art du slave, il partait au quart de tour. Il pose le carnet sur le banc en souriant. Quelle proposition. Ça se refusait, ce genre de choses ? Il comptait bien attendre cette fameuse occasion, de pieds fermes même. Même si Pollux risquait de devoir retirer son t-shirt plusieurs fois, à différents moments parce que le slave risquait bien de passer plus de temps à détailler les détails des dessins encrés qu'à réellement profiter.

"Je crains ne pas pouvoir te retourner la pareille sur ce coup. J'ai pas grand chose à te montrer. " Hormis son corps. Mais ça, c'était peut être un peu trop direct. Et il avait décidé de lever le pied, après tout. C'était tentant. Trop tentant. "J'espère que cette occasion se présentera. J'ai bien hâte de pouvoir... Les voir dans leurs entièreté. On peut aussi négocier le dessin du prochain, si je peux choisir l'emplacement."
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Mar 7 Mai - 18:28
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L’américain avait touché un sujet sensible, et maintenant, il regrettait sa question innocente sur les nés-moldus à Durmstrang. Odessa lui répondait de son plein gré, mais le sujet n’était vraiment pas des plus joyeux. Il le sentait dans les silences et les non-dits, dans les longues pauses entre deux phrases, dans le regard du slave qui replongeait dans des souvenirs qu’il aurait préféré oublier. Les nés-moldus n’étaient qu’à peine tolérés à Durmstrang, apparemment, et Odessa avait dû la jouer finement pour se faire oublier et accepter pendant les sept ans qu’il avait passé dans l’école glaciale. Finalement, le slave changea de sujet sans trop prendre de pincettes, lui tendant la flasque en lui reproposant à boire. Pollux accepta de très bonne grâce la diversion peu subtile en attrapant la flasque pour boire une nouvelle gorgée de l’alcool ukrainien sans ciller - il avait déjà mangé pire chez lui - et il rendit l’alcool à Odessa pour ne pas être le seul à boire.

Odessa ne comprenait pas. Mais, point positif, il faisait beaucoup d’efforts pour ne pas juger. Avec un temps de retard, l’américain comprit que ses paroles le faisaient passer pour trop parfait. Intelligent, perspicace, stratège, musicien, bon élève. Piano, violoncelle, basse en autodidacte. Il donnait l’image de quelqu’un de lisse, qui avait grandi dans une famille pleine de pognon, qui n’avait jamais souffert de la faim, alors que c’était tout l’inverse. Parfois, souvent, il ne mangeait pas pendant plusieurs jours, parce que ses parents priorisaient autre chose que son bon développement, et plus tard, parce qu’il devait faire des choix entre deux choses et qu’il n’avait plus assez pour la nourriture. Alors quand le slave rebondit sur le mot autodidacte, lui demandant s’il y avait des choses qu’il ne savait pas faire, c’est l’américain qui esquisse la grimace que l’ukrainien retenait depuis quelques secondes. Il y avait plein de choses qu’il ne savait pas faire. Rendre ses parents fiers de lui, par exemple. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, jusqu’à ce qu’il décide que ça n’en valait plus la peine.

« Pas mal de choses, en fait, admit-il avec franchise. J’ai essayé pendant des années avant de consacrer mon énergie à des choses plus intelligentes. Cependant - il esquisse un sourire plein de sous-entendus - il paraît que je suis effectivement vraiment bon dans les sujets que je maîtrise. »

Il n’avait pas vraiment besoin d’expliciter, il le savait. Il était passé très près, cependant, de parler de ses parents. Et il détestait parler d’eux. Il avait de très mauvais souvenirs des vacances passées chez eux, quand il ne pouvait pas rester à Ilvermorny pendant l’été. Il fallait qu’il arrête d’y penser, sinon il allait se mettre à pleurer, ou s’énerver, ou les deux en même temps. Alors il plongea son regard et son attention dans le carnet du slave, appréciant le réalisme des dessins. L’abraxan semblait plus vrai que nature, et le fléreur qui le regardait droit dans les yeux semblait le mépriser aussi fort qu’un véritable chat. De toute manière, il n’aimait pas trop les chats, le Pollux. Enfin, c’étaient plutôt les chats qui ne l’aimaient pas trop, plutôt. Il câlinait toujours avec plaisir les rares félins qui osaient venir jusqu’à lui.

Puis finalement, il se trouva. A aucun moment l’outrage d’avoir été observé et dessiné contre son gré ne lui effleura l’esprit. Il préféra admirer la finesse des traits, la spontanéité du moment. Il avait dû le dessiner d’assez loin. Les tatouages de ses bras étaient ressemblants, mais imprécis, et il ne s’était pas amusé à refaire les runes placées à des endroits stratégiques, sans doute parce qu’il ne les connaissait pas, ou qu’il était trop loin pour distinctement les voir. Finalement, il lui rendit son carnet en le taquinant. Il n’avait pas prévu la réaction du slave, qui se jeta littéralement dessus, sortant des lunettes de son sac, se traitant d’idiot tandis qu’il regardait où il avait pu se tromper. Passé ces quelques secondes d’incompréhension, l’américain laissa échapper un léger rire pour rassurer son vis-à-vis.

« Oh my, je ne pensais pas que tu pouvais être encore plus sexy que ça, mais faut avouer que les lunettes, c’est hot. Il esquissa un sourire tranquille pour que le slave comprenne qu’il ne critiquait pas son art. Plus sérieusement, ton dessin est très bon, petit stalker. Et c’est normal que tu galères sur les tatouages, c’est toujours assez difficile à refaire. Attends. »

Sans trop réfléchir, il enleva l’habituelle veste qu’il portait quel que soit le temps, dévoilant ses bras recouverts de tatouages ésotériques placés à des endroits stratégiques. Puis, conciliant, il se déplaça pour se rapprocher du slave et lui montrer le fameux tatouage mal refait sur le croquis, lui donnant un beau premier aperçu de tout ce qu’il avait raté en le dessinant. Mais c’était assez normal. Pollux mettait beaucoup d’application dans ses tatouages, et il savait pourquoi il les payait cher. La finesse des traits était difficile à refaire quand on ne mettait pas le nez dessus.


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Dim 19 Mai - 20:28
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Vraiment bon dans les sujets que je maitrise.Sourire entendu venait orner le visage du slave. Aucun doute là dessus. Les paroles étaient bonnes, très bonnes, toujours placées avec justesse alors... Les gestes devaient l'être également. Il ne dégageait pas vraiment l'aura qu'ont les beaux parleurs. Les promesses ne semblaient pas être uniquement lancées en l'air, sans retombées. Chat, souris. Souris, chat. Le slave endossait les différents rôles selon le rythme souhaité. L'étoile lui semblait toujours prédatrice. Chasseur sachant chasser...

De la taquinerie. Oh. Évidemment. C'était... Évident ? Léger rougissement alors qu'il repoussait ses lunettes d'un doigt. Il s'était encore emballé. Ça faisait toujours sourire. C'était presque un passe-temps, à l'époque. C'était le seul sujet personnel sur lequel il partait au quart de tour. C'était le seul sujet sensible concernant sa personne. Les autres critiques, il s'en moquait comme de sa première cuite. Mais la moindre remarque sur l'un de ses dessins... C'était viscéral. C'était comme un enfant, une petite chose fragile qu'il devait protéger de la dureté du monde environnant.

Compliment qui le ramena sur ce banc. Si c'était comme cela... Il allait laisser ses lunettes avec grand plaisir. C'était toujours bon à savoir, que cela lui donnait un petit quelque chose de plus. Odessa n'avait pas totalement le temps de reprendre ses airs de joueur que l'américain bougea. Se rapprocha. Merde. Merde. Merde. Merde. Il n'était pas prêt. C'était presque pas juste. Juste une minute de plus et il aurait pu recommencer à être chill.

La veste tomba. Les bras se dévoilèrent. Fallait vraiment s'arrêter là ? C'est pas qu'il était pressé mais il était certain que le reste du corps devait être... Intéressant. Tout venait à point à qui savait attendre. Patience, un jour peut-être. Sifflement admiratif. Il avait toujours apprécié l'art du tatouage. C'était le prolongement du sien, au final. Une des voix possibles qu'il aurait pu emprunté. Souffrir pour porter la marque indélébile d'un artiste, ça, c'était du dévouement à l'Art.

"Joli. Vraiment. Il a le trait fin, c'est appréciable."

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Mer 22 Mai - 15:19
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Semaine 4, lundi après-midi



Odessa lui lâcha le poignet et leva la tête vers lui. Dans son regard sombre, l’américain n’y lut que de la fascination pour l’art. Et après, c’est moi le nerd. Mais il comprenait parfaitement, vu qu’il avait passé des années, après sa sortie d’Ilvermorny, à chercher un tatoueur compétent et pas trop cher pour recouvrir son corps de lignes et de runes. Odessa ne fait aucun commentaire sur ce qu’il a vu, se contentant de complimenter ses tatouages et le travail du professionnel qui s’en est occupé. « C'est dommage qu'on soit coincés ici, j'aurais adoré discuter avec quelqu'un qui a des traits aussi jolis. » Le sourire de l’américain s’étire à nouveau, tandis qu’il remet sa veste d’un même mouvement. La perche est trop belle. Il doit la saisir. Revenir sur le flirt, s’éloigner des tatouages.

« Discuter avec moi ne te suffit pas ? Damn, monsieur est difficile, à ce que je vois. »

Son sourire s’étire sans ambiguités. De proie, l’américain redevient prédateur. Odessa a fait le premier pas pour éloigner le sujet qui dérange, Pollux n’a pas manqué l’occasion de le suivre avec une pointe de gratitude soulagée qui peut se lire dans son regard bleuté. « Faut que je trouve un motif qui s'harmonise bien avec ce travail divin. Ah, hélas, je ne suis qu'un pauvre mortel. » Ce n’était pas possible. Tant de perches tendues, Odessa devait forcément le faire exprès. Pour laisser le prédateur lui tourner autour, parce qu’il savait que Pollux ne prononçait aucun mot à la légère. Il était loin d’être un beau parleur. Ce qu’il disait, il le faisait. Toutes ses propositions, ils le savaient, finiraient par arriver, à un moment ou à un autre. En attendant, ils continueraient de jouer, pour laisser l’envie s’installer entre eux.

« Ça tombe plutôt bien, je suis assez fâché avec Dieu. Histoires de familles, dit-il évasivement sans faire descendre son sourire évocateur. Il n’y a que dans certaines situations que je veux bien le prier. »

Extrêmement vulgaire, se murmura-t-il à lui-même, mais bon, si Odessa avait bien pris ses remarques précédentes, celle-ci la ferait rire, à n’en pas douter. Il aurait pu continuer longtemps, comme ça. Très longtemps. Malheureusement, il était bientôt l’heure de retourner en cours. Merci, son horloge interne. Cours de potions, il était donc hors de question qu’il rate un cours de Luther King, sa maternelle - mais terrifiante - cheffe de délégation. Cependant, il ne pouvait pas partir. Pas comme ça. Il était toujours proche du slave, et ils se regardaient toujours dans les yeux. Il n’était pas compliqué de comprendre qu’Odessa ne ferait pas le premier pas. Pollux s’était posé en prédateur dirigeant ; à lui de mener la suite de la danse. Alors il s’approcha, doucement, sans lâcher le slave des yeux, y quêtant l’approbation - ou la désapprobation - avant de faire un faux mouvement. Consent is sexy. L’étincelle dans le regard du brun fut une réponse assez claire pour lui. Approbation.

Et leurs lèvres entrèrent en contact.

Pas bien longtemps, cependant. Mais leur jeu commencé pour une clope venait de prendre une toute nouvelle dimension, bien plus intéressante que la précédente, il fallait bien l’avouer. Le même sourire s’étirait sur leurs lèvres. La même étincelle de compréhension brillait dans leurs yeux. Ça prendrait le temps que ça prendrait, mais ça allait carrément arriver, il n’y avait aucun doute.

« Bientôt, le septième ciel, murmura-t-il sans s’embarrasser de sous-entendus. Mais pour le moment, cours de potions. Je me vois pas expliquer à Luther King pourquoi je sèche, et j’aurais bien besoin d’un binôme. »

Alcyone ? Qui ça ? Non, il voulait clairement le slave sexy. Alcyone comprendrait, lui qui tournait autour de Skopje comme un foutu vautour. Alors il se leva, et Odessa l’imita. Côte à côte, ils quittèrent leur squat pour se diriger vers le bâtiment principal. Peut-être qu’il venait de se trouver un ami. Peut-être qu’il venait de trouver plus. Quoi qu’il en soit, il était heureux, l’américain. Et sans réfléchir, il commença à siffloter. Take me to church.

The only heavens I'll be sent to is when I'm alone with you.

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