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Together, or not at all.

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Sam 1 Juin - 20:39
Pollux
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Together, or not at all
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Faut qu’on parle, avait-il dit - ordonné - avant d’attraper le slave par le bras. Ils s’éloignent, loin du groupe, loin des canapés, et personne ne les suit. Peut-être parce que tout le monde a compris ce qu’il se passait. C’est qu’il n’a pas été subtil, Pollux. A tourner autour du pot comme un enfant aveugle, à flirter lourdement, à se voiler la face comme il peut parce que franchement, qui voudrait de lui ? J’te jure, je fais finir par te mordre l’intérieur de la tête, un de ces jours. Mais là, ils n’ont plus le temps. Il n’a pas le temps de se débattre, l’américain, de se dire que personne ne voudrait de lui en apprenant la vérité, qu’il vaut mieux qu’il reste seul plutôt que de faire du mal aux gens. Ils vont peut-être mourir, ce soir. L’un d’eux, dans cette pièce. Peut-être lui. Ou Odessa. Alors il n’a plus le temps de faire l’enfant.

« Faut qu’on parle, qu’il répète à nouveau sans oser le regarder. Mais… Merde, te moque pas, d’accord ? »

Il se moquera pas. Plus facile à entendre qu’à croire. L’américain se frotte le cou. Il a jamais vraiment été très fort avec tout ça. Lui, son terrain, c’est la chasse, le flirt et le jeu. Ce qui vient après, c’est un bonus, non négligeable, mais pas une chose sur laquelle il compte. Vois ça comme un super bonus, et dis-lui, sinon c’est moi qui le fais. Derrière, au loin, les gens ne font pas mine de s’intéresser à ce qu’ils disent - presque pas mine, plutôt. Varsovie sourit. Elle sait ce qu’il se passe, la slave intelligente. Zaniah aussi sourit doucement. Leurs regards se croisent brièvement, et elle lève discrètement les pouces en l’air. Go get your man, boy. Inspiration. S’il a géré les runes de Cardinal, il peut gérer ça. Bien sûr qu’il peut. Même si ça fait peur, et même s’il préférerait affronter à nouveau les runes du mage noir plutôt que de faire face à Odessa, qu’il appelle pourtant son frère. Pas un frère. Tu le sais.

« Bon euh, je sais qu’on se connaît que depuis deux mois, mais que veux-tu, j’aime bien m’accrocher aux gens en très peu de temps. Il bafouille. Il n’ose pas lever les yeux vers le slave. Frère, qu’il se murmure. Conneries, qu’il se répond. Normalement, j’aurai pas fait comme ça, mais on est en guerre, ils sont partout, on va peut-être y rester, et je veux pas crever sans t’avoir dit que je - euuuh… »

Les mots ne passent pas. Comme dimanche matin, quelques mètres plus loin, quand Odessa avait découvert la vérité et qu’il l’avait sereinement acceptée. Il aurait pu lui dire, à ce moment-là, au lieu de perdre du temps. Ou quand il l’a vu, près de la rivière, quand il essayait d’éteindre les flammes de son dortoir. Du temps perdu. Et il en perdait encore, parce qu’il n’y arrivait pas. Qui voudrait de lui, de toute manière ? Ok, c’est trop, puisque tu veux pas le faire, je le fais moi. Et il ne s’embarrasse pas de mots inutiles, contrairement à précédemment. Ses mains se lèvent, glissent sur les joues du slave avec douceur, et il avance d’un pas.

Et il l’embrasse enfin.

Ça pourrait être le plus beau jour de sa vie, si la situation n’était pas si critique. En fait, non, c’est le plus beau jour de sa vie, probablement. Plus beau encore que le jour où il a quitté sa maison, que le serpent et le chat se sont animés devant lui alors qu’il pensait n’avoir sa place nulle part. Plus beau que tous ces premier septembre où il quittait les fous lui servant de parents pour retourner à Ilvermorny. Plus beau que le jour où il avait fait ses valises pour quitter définitivement sa famille. Plus beau que le jour où Luther King était venu le chercher pour l’intégrer au projet parce qu’elle croyait en lui. Il n’avait pas grand-chose à se rappeler, comme souvenirs heureux, pour créer l’imposant canin qu’était son patronus, sinon la confiance de Luther King, quelques instants volés en Quidditch, et la calme acceptation de sa délégation quand ils avaient compris. Il en avait un autre, maintenant, s’il survivait. Le plus beau des souvenirs. Il le lâche, au bout de quelques secondes, au bout d’une éternité, et recule doucement, même si son regard outremer reste planté dans celui du slave.

« Je t’aime, qu’il murmure finalement - et il sourit, l’américain, parce qu’un poids immense vient de quitter ses épaules. Juste ça. Je t’aime. »

Il est heureux, pour quelques minutes au moins, et il a bien le droit.
Tu vois, ce n’était pas si difficile de l’admettre.
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Dim 2 Juin - 1:01
Odessa
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Faut qu'on parle. Qu'est ce qu'il avait encore fait ? Ses idées étaient absolument foireuses, il était le premier à l'admettre. Mais de là à l'écarter du groupe pour l'engueuler. Et ça l'étonnerait que ce soit par crainte des réactions des deux autres slaves. Ou alors, il voulait discuter d'un certain détail ? Un truc qu'ils pourraient mettre en place à deux ? Non, impossible, l'ukrainien n'a aucune valeur ajoutée. Des recommandations de dernières minutes ? Lui dire de ne pas crever ? Ou d'arrêter de s'appeler Odeadsa, parce que ça fait rire pas grand monde ? Un incompris, voilà ce qu'il est.

Te moque pas, d'accord ? Il lève les yeux au plafond. C'est pas possible ça. Après tout ce qu'ils ont vécus en 24h, même moins, même plus, il pense encore que le slave va se moquer. Réflexion piquante sur le bouts des lèvres, il a envie de lui dire qu'il avait un répertoire entier de blagues qui lui venait à l'esprit. Du simple "C'est Toto qui..." à la blague la grasse ou la plus dégueulasse possible. Mais il les garde pour plus tard. Il les garde pour quand ils seront sur le terrain. Pour quand leur vie sera en danger. Pour entendre une dernière fois ce doux son cristallin. Et puis, il sent bien que ce n'est pas le moment. Qu'une bombe atomique l'attend.

Alors il patiente, le laissant chercher ses mots. Il n'est pas sûr de comprendre où il veut en venir. Pas fait quoi comme ça ? S'attacher ? Il est quand même pas en train de lui dire qu'ils avaient été trop loin ? Ce ne sont quand même pas les discussions de dimanche matin qui le tourmente ? Il ne pouvait pas crever sans lui avoir dit quoi ? Pourquoi il ne comprenait jamais rien à ce qui se passait ? "Tu veux me dire que...?" tente-t-il de l'encourager. Faites que ce soit une bonne nouvelle, par tous les dieux. Que quelqu'un lui annonce enfin quelque chose d'heureux, aujourd'hui.

Les mains tant connues se saisissent doucement de son visage et c'est le corps entier de l'étoile qui avance vers lui. Si c'était n'importe qui d'autre, il craindrait le coup de boule imminent. Mais là, il a confiance. Pollux viendra certainement coller son front contre le sien. Geste fraternel. Geste d'apaisement.

Mais ce sont ses lèvres qui viennent s'écraser contre les siennes. Il n'a pas le temps de comprendre, ne cherche pas à comprendre. Ses mains remontent machinalement pour aller se perdre dans les boucles. Prolonger, replonger, dévorer les lèvres sucrées qu'il n'avait que trop peu goutées jusqu'à présent. Y avait pas à dire, les adieux à l'américaine, c'était mieux que les adieux du Pays. C'était un peu plus chaleureux.

Puis il se recule, coupant court à ce qui aurait pu durer une éternité. Trois petits mots. Trois tout petits mots. Odessa répond par un sourire, égal à celui de l'américain. "Mais moi aussi je t'aime, mon frère." Et puis, alors qu'il apprête à rejoindre le groupe, il voit leur mines déconfites. Il voit l'air blasée de Minsk. Pas besoin de rentrer dans sa tête pour savoir qu'elle le trouve particulièrement débile. Il voit la peine dans les yeux de Varsovie, qui s'apprête sûrement à consoler Pollux dès qu'il aura effectué un autre pas. Ils les avaient observés. Tous. Depuis tout à l'heure.

Paniqué, il refait face à l'étoile. "Merde, j'ai vraiment rien compris hein ?" La phrase repasse en boucle dans sa tête. Je t'aime. Impossible. Il ne peux pas ressentir ça pour l'Ukrainien. C'est le stress des événements. C'est la seule explication logique. "T'es sûr ?" murmure-t-il dans un souffle. Merde alors, lui qui était vraiment prêt à mourir ce soir, pour la Cause, sans état d'âme. Il en avait moins envie. Largement moins envie. Mais sa conscience ne lui pardonnerait jamais la fuite sans combat.

Le pire, dans cette histoire, c'est que c'était réciproque. Qu'au fond, c'est ce qu'il avait voulu, depuis la première clope, depuis la première phrase échangée. Il lui avait plu, avec ses sourires carnassiers et ses promesses d'Eden. Chaque seconde passée avec lui avait plu. Sa réaction à la bibliothèque l'avait encré plus profondément encore dans son coeur. Conneries. T’es pas défini par un putain de bout de bois, mec, sors-toi ça de la tête. Si le regard avait fui, ce jour-là, le coeur n'avait pas oublié. Sauf qu'il ne le méritait pas. Ne le mérite toujours pas.

"Écoute... Je... Merde, c'est vrai que c'est dur... Je t'aime aussi... Dans ce sens-là. Je crois que tu fais une connerie" achève-t-il dans un souffle. Quelques instants de silence, de répit. "C'est le stress. Tu vas pas crever tu sais. On va s'en sortir. Et puis là, t'auras toute ta vie pour trouver un mec qui te méritera vraiment tu sais."  
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Dim 2 Juin - 22:27
Pollux
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Une éternité. Une seconde ? Il ne sait pas. Mais ils finissent, par se séparer, presque à regret, pour l’américain, regret que le slave semble partager, à moins qu’il ne s’agisse que d’un effet de son imagination. Et finalement, poussé en avant par l’imminence de sa mort et par une volonté infiniment plus forte que la sienne, il finit par l’admettre. Je t’aime. Ça quitte ses lèvres comme un élan de vie, et son cœur comme un poids qu’il ne pensait même pas porter. Et puis quand même, il lui a rendu son étreinte, ça veut tout dire non ? Peut-être qu’il l’aime aussi, un peu, au fond ? Moi aussi je t’aime, qu’il lui répond, et l’américain sent son cœur gonfler. Mon frère, qu’il ajoute, et finalement, son cœur se brise.

Moi aussi je t’aime, mon frère.
Attend… Il est sérieux, ce con de rouge ?

Son sourire tombe en même temps que son cœur, qui éclate en tous petits morceaux. Ah. Ok. Pas la peine de regarder pour savoir que tout le monde a vu ça. Varsovie, Minsk, Zaniah. Cléopâtre, Mendeleïev, Boadicée, Malcolm X. Luther King. Humilié en public, il ne peut que baisser les yeux, et lutter très fort pour qu’ils ne s’humidifient pas trop, même s’il ne peut pas les empêcher de briller. Il rate les regards croisés de presque tous, qui envoient un même message à Odessa, message qu’il se fait un plaisir de lui transmettre au creux de l’oreille, comme un souffle chaud. Pauvre con aveugle. Luther King a le regard évocateur. Sa délégation, ce sont ses enfants, surtout après tout ce temps passé avec eux. Odessa a intérêt de s’excuser, très vite, s’il ne veut pas avoir affaire à une mère surprotectrice avec ceux qu’elle appelle ses enfants d’un ton ironique, mais incroyablement maternel. Il sent le regard de Zaniah peser sur lui comme un poids réconfortant. Quelques pas encore, et quand le slave sera parti, les bras de la sœur se refermeront autour de lui pour recoller les fragments épars de son cœur en miettes.

Mais Odessa ne part pas. Il se tourne vers lui, et sa panique lui saute à la gorge comme un fumet disgracieux. J’ai vraiment rien compris, qu’il demande. Well, no shit, Sherlock Holmes. La blague mentale ne lui tire aucun sourire, et l’américain ne lève pas les yeux, se contentant de fixer le sol pour que le frère ne voit pas la honte dans ses yeux. Comme il disait, il n’aurait normalement pas fait ça comme ça. Il aurait attendu qu’ils soient seuls. Comme ça, en cas de râteau, il n’aurait pas eu de public pour assister à son humiliation cuisante. Il n’avait pas eu le temps pour ça, et maintenant il le regrettait. Surtout qu’Odessa lui demande maintenant s’il est sûr de ce qu’il dit. Bah non, pauvre con, on aime juste se faire friendzone devant les autres. Il se mord la langue pour que les paroles ne franchissent pas ses lèvres. Si Odessa ne l’aime pas comme lui l’aime, ce n’est pas sa faute, et l’insulter ne changerait rien à ça. Ça briserait juste leur amitié - ou ce qu’il en restait.

« Laisse tomber, qu’il murmure finalement tout bas, c’est pas important. »

Mais ses paroles sont couvertes par celles du slave.
Je t’aime aussi, dans ce sens-là.

Doucement, il relève la tête. Son regard brillant, entre deux teintes, accroche celui de l’ukrainien, qui se débat avec des émotions qu’il ne pensait pas se prendre de plein fouet. Il fait une connerie, lui dit Odessa. Pollux en a bien conscience. Déjà, venir ici, c’était une connerie. Pas vraiment. Tu as une famille, maintenant. Odessa, le frère - pas si frère que ça. Zaniah, la sœur. Luther King, la mère, intransigeante mais présente, qui s’assurait d’être là pendant ses moments de crise, lui tenant compagnie dans le silence de la nuit, pour le mater avec autorité quand il faisait mine d’être trop agressif et le regarder dormir quand il s’effondrait d’épuisement. Famille. Et avec ce qu’il venait d’admettre, ça prenait de nouvelles couleurs. Même s’ils allaient probablement mourir… Et même si Odessa se comportait en idiot, se dépréciant en lui disant qu’il avait toute la vie pour trouver quelqu’un qui le mériterait vraiment. Attends quoi ? Silencieux, l’américain cille. Et un profond soupir ne lui appartenant pas lui échappe, montrant toute la lassitude de son âme croisée. On dirait toi. Alors sois moi, et frappe-le.

« Avec plaisir, murmure l’américain, avant que sa main ne se lève pour frapper doucement, mais sèchement, le côté du crâne du slave. Désolé, j’ai mes ordres, c’est difficile de lui dire non. Puis, ça soulage, hein ? Grave. Je m’en fous de ce que je peux trouver dehors. Pourquoi j’en voudrais d’un autre ? C’est toi que je veux. Pourquoi tu crois que c’est toi qu’elle a renvoyé à Ilvermorny ? Pourquoi tu crois qu’il t’a montré mes souvenirs ? Silence très bref. Les paroles sortent avant qu’il ne les réalise. C’était pas pour que tu vois à quel point je suis doux et gentil, ou une connerie du genre, mais à quel point je t’aime. »

Il t’a fallu du temps pour le comprendre, idiot. L’américain accepte le tacle sans rien dire. Il l’a un peu cherché, il faut dire, à tourner autour du pot comme ça. Il aurait fait ça pour n’importe lequel de ses amis, avait-il dit à sa sœur. C’était vrai. Et faux. Plonger dans la magie noire, il ne l’aurait pas fait pour n’importe qui. Envoyer des runes sur Belgrade au risque d’être associé à leur coup foireux, il ne l’avait fait que parce que la vie d’Odessa était en jeu. S’il n’y avait pas eu le slave impliqué, il aurait juste protégé Zaniah, sans aider les rouges. Mais il n’arrive pas à lui expliquer. Les mots ne s’assemblent pas. Alors ne parle pas et agis. Arrête de croire que t’es juste un putain d’humain faiblard, j’en ai marre de n’être qu’une voix dans ta tête. L’agacement passager est comme un pincement au cerveau, qu’il tente de repousser du mieux qu’il peut, sans succès. AGIS !

Un quart de seconde plus tard, il embrasse à nouveau le slave. Il ne contrôle plus rien, et très honnêtement, il s’en fiche. Réfléchir chaque parole, peser chaque mot, c’est long, c’est difficile, c’est une perte de temps. L’immédiateté, c’est plus facile, parfois. Ne pas trop penser. Ne pas trop se torturer l’esprit. Agir, tout simplement. Là, en l’occurrence, il devait admettre que l’action en question lui plaisait plutôt bien. Dommage qu’il y ait un public, pensa-t-il en riant dans sa tête. Il aurait pu aller beaucoup plus loin, et Odessa devait sans doute le sentir. Ses mains glissaient avec douceur dans les cheveux du brun, comme pour lui dire que même s’ils devaient mourir, alors ils mourraient ensemble. C’était horriblement cliché. Mais horriblement vrai. Il finit par le lâcher, parce qu’il sait que s’il continue, il risquerait d’aller un peu trop loin. Et qu’ils ont toujours un public qui, s’il a tourné les yeux, ne daignera ni quitter les lieux, ni les laisser disparaître quelques instants. C’est la guerre. Mais il n’en a pas fini. Lui sait ce qu’Odessa a apprécié de leur première rencontre, et un sourire de prédateur étire ses lèvres.

« Fais-toi une raison ; au final, j’obtiens toujours ce que je veux, et tu es le mieux placé pour le savoir. »
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Jeu 6 Juin - 21:55
Odessa
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Il n'est pas certain d'apprécier d'avoir ce regard étoilé fixé dans le sien. Pas alors qu'il se débat avec lui-même. Pas alors qu'il a envie de le faire fuir, de l'éloigner maintenant que les mots sont posés sur ses sentiments. Est-ce réellement ce dont il a envie ? Oui. Non. Peut-être. Qu'est ce qu'il en sait ? Si la situation était différente, que voudrait-il ? Cela, également ? Non. Bien sûr que non. Parce qu'alors, il n'aurait pas à se dire qu'il l'entrainera dans la mort, s'il reste. Parce qu'il va rester. Il n'a pas le choix. Et il se déteste, d'avoir envie de céder. D'avoir envie de vivre heureux. Comme s'il pouvait apporter du bonheur à qui que ce soit. Alors qu'il choisira certainement la mort à la vie, s'ils avaient le moyen d'avoir cette option.

Soupir. Tape sur le coin de la tête. On essaie de lui remettre les idées en plus. Peut-être que ça fonctionne. Peut-être que ça ne fonctionne pas. En tout cas, cela lui arrache un sourire en coin.  Même s'il se fait gronder. Peut-être même doublement. Et juste ça, ça lui donne presque envie de rigoler, avant de se concentrer à nouveau sur ce que l'astre essaie de lui faire comprendre. Pourquoi lui ? C'était un peu la question qu'il s'était posé à ce moment là. Mais il n'avait pas à chercher à comprendre. Elle avait ses raisons, sans aucun doute. Et qui était-il pour les deviner ? Et les souvenirs... Parce que, toi, tu voulais me faire fuir. Mais la pensée ne quitte jamais ses lèvres. Parce qu'au final, elle ne l'attriste pas. Parce qu'au final, il comprend. Il vient d'essayer, essaye, de réaliser la même manœuvre. Avec moins d'intensité sans doute. Parce qu'aujourd'hui, les mots posés sont plus forts. Plus puissant que l'amitié qu'ils pensaient vivre.

Une éternité. C'est certainement le temps qu'il met à trouver ses mots, à mettre de l'ordre dans ses idées. A peser le pour et le contre, comme si la raison devait à tout prix l'emporter. Comme si elle le pouvait encore. Et c'est certainement des siècles qui se sont écoulés puisqu'il n'a pas le temps d'articuler la moindre parole que les lèvres s'écrasent à nouveau sur les siennes. Ravageuses. Abattant avec enthousiasme ses derniers doutes, ses dernières barrières. La vie est - sera - trop courte pour ne pas se laisser aller. Se laisser vivre. Toucher du bout des doigts cette sensation de légèreté, des boucles tant de fois tracées. Alors il plonge. Plonge dans ce baiser, de tout son être, de toute son âme. Rire, sourire, lèvres qui s'étirent devant l'impatience, la hargne dont son étoile fait preuve. Après la guerre. Comme une promesse dans l'air.

Les deux parties s'éloignent, reformant deux êtres bien distincts. Sourire prédateur des premiers jours. Il le reconnait bien là. La guerre lui semble lointaine. Il a plutôt l'impression de ressentir les rayons de soleil qui les ont bercé, sur ce banc, la première fois.

"Parce que tu ne l'as pas déjà eu, ce que tu voulais ?" Il l'avait eu. Le slave ne se sent plus capable d'opposer la moindre résistance à ses aveux. Sourire mutin. Ça sous-entend ? Ça ne sous-entend pas ? Chat-souris, la vie n'est qu'un jeu. Un jeu qu'il compte bien jouer jusqu'au bout. Alors il se rapproche, la dernière fois sans doute avant de rejoindre les leurs, de reprendre place comme si de rien n'était dans ce cercle observateur. Mains de chaque côté du visage, pour s'en saisir tendrement. Pour le regarder, les yeux dans les yeux et y chercher les étoiles dont il semble composé. Pour s'emparer à nouveau de ce qui est désormais sien, terriblement sien, du bout des lèvres, de sa propre initiative, pour une fois. Avant que les mains ne se rejoignent derrière le cou et que la tête ne se pose dans le cou, tournée de manière à voir susurrer les mots qui ne les regarde qu'eux deux désormais.



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Dim 9 Juin - 21:09
Pollux
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L’américain s’est posé prédateur ; comme d’habitude. Mais prédateur, il n’est pas du tout. Son sourire cache beaucoup de chose, que la ville au bord de l’eau n’a pas de mal à comprendre. Anxiété. Soupçon de panique. Approche de la mort. Peur d’être laissé derrière, par les américains, par ceux auxquels il tient - par lui, surtout. Odessa ne répond toujours pas, cherchant ses mots, le laissant entre deux émotions, et obéissant à une impulsion sauvage, le numéro un l’embrasse à nouveau. On pourrait croire, de loin, qu’il se passe du consentement, mais il n’en est rien. Le slave est clairement très heureux de lui rendre ses avances, et il le fait assez bien comprendre. Ils auraient pu rester là des heures, à respirer par intermittence, chacun devenant le souffle de vie de l’autre. L’urgence de la situation se fait sentir, mais s’ils vont mourir, l’américain volera autant de secondes que nécessaires pour être heureux un petit peu plus longtemps, même si ces secondes deviennent des minutes et que ces minutes deviennent des heures. La cause, il s’en fichait. Lui voulait juste vivre. Il avait toujours placé sa survie avant celle des autres, attitude égoïste, mais logique.

Alors non. Non, il n’avait clairement pas eu ce qu’il voulait, même si son sourire de prédateur laissait penser le contraire, même si son regard trop brillant mentait, même si Odessa y croyait également. Ce qu’il voulait, c’était trouver un moyen de sortir de cet Enfer en tenant la main du slave, vivant, dans la sienne. Il ne savait pas encore comment, mais sa survie - leur survie - devenait son objectif numéro un. Il ne se sacrifierait pas pour une cause qui voulait l’envoyer au front comme de la vulgaire chair à canon. Quand il avait signé, il n’avait rien à perdre. Maintenant, il en avait beaucoup trop. Altaïr, et Zaniah, et Odessa. Ils allaient se battre, et Pollux les suivrait, jusqu’à ce qu’il trouve le bon moment pour les convaincre que le meilleur espoir, c’est la fuite. Passer pour un lâche ne le gênait pas. Au moins, lui serait vivant, pas comme ceux qui partaient combattre comme des héros en se voyant déjà auréolés de gloire. Ils finiraient juste morts. Mais il ne peut pas le dire. Alors il sourit, l’américain, étend un peu plus loin sa prédation, même si son regard ne peut pas mentir.

« Pas tout à fait, qu’il nuance tandis que son sourire devient grivois. Tu as encore une promesse à remplir… Et pas qu’une promesse, par ailleurs. »

Vulgaire, commente-t-il, même s’il gronde de rire dans sa tête. C’est de l’humour, et il n’a pas besoin de l’expliquer. Il est loin, leur flirt, assis près du terrain de Quidditch, où les propositions salaces s’enchaînaient les unes après les autres. Il n’a même pas besoin de préciser qu’il plaisante. Le rire du slave brise la tension, apaisant les pensées en vrac de l’américain, qui sourit de manière plus normale, moins crispée. Puis ce sont les mains d’Odessa qui glissent sur sa joue. Il s’approche, et leurs regards s’attrapent avec facilité. Pollux ne bouge pas. S’il veut le faire, il le laissera fouiller sans broncher, baissera les barrières, et le laissera passer en revue sa vie pour savoir à qui il a affaire. Mais rien ne se passe. Ce qu’il lit dans son regard bleuâtre semble suffire au slave, qui finalement, l’embrasse, faisant un premier pas dans leur timide relation naissante qui ne durera peut-être que quelques heures. Les doigts de l’américain glissent avec douceur sur les joues du slave, le temps - trop court - de leur contact.

Il va bientôt leur falloir rejoindre les autres, de toute manière.


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