Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

aux interludes

 :: L'Astronef :: Dortoirs :: Durmstrang Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 13 Avr - 0:35
Ljubljana
Ljubljana
Pseudo : widogast.
Avatar : nicola peltz.
Crédits : lux aeterna. (avatar)
Messages : 61
Points : 120
aux interludes Tumblr_nlvv3cQsWF1tfe9z7o8_250
C'est silencieux dans la salle commune. Elle a sûrement autre chose à faire que de fixer le vide, emballée comme elle est dans un plaid, recroquevillée au fond d'un fauteuil. La douleur pulse toujours sur ses côtes, mais c'est à peine un clignotement sur son radar interne. Il y a eu pire. Il y aura pire, sans doute, il y aura toujours pire, c'est à peine un tiraillement, une gêne plus qu'un véritable handicap. La baguette tourne entre ses doigts, le bois de cèdre familier, des étincelles jaillissent de son extrémité et trahissent son trouble. Elle est fatiguée. Il y a des cernes sous ses yeux verts, et c'est avec une certaine raideur dans ses membres qu'elle se traîne jusqu'à Skopje, s'étale à ses côtés jusqu'à pouvoir poser la tête sur son épaule.

C'est étrange, la façon dont il est devenu l'une des rares constantes de sa vie. C'est réconfortant. Sa vie d'avant l'Astronef lui paraît tellement lointaine parfois, même si ça ne fait finalement que quelques semaines qu'ils sont là, à peine une mince tranche de vie. Ljubljana a l'impression d'avoir pris vingt ans dans la figure en six semaines à peine. Tout est allé trop vite, trop violemment, trop de trop pour des émotions qu'elle a du mal à retenir dans un univers où montrer de l'affection s'avère dangereux. Elle reste silencieuse pendant un moment. Son cerveau cherche solutions à tous leurs problèmes, mais se heurte à chaque fois à un écueil, un revers qu'elle n'a pas anticipé. Elle a besoin de sommeil. Elle le sait, mais tant qu'elle n'aura pas trouvé un début de réponse, elle sait qu'elle restera debout. « Tu crois qu'on va s'en sortir ? » Jana demande finalement, à voix basse, chuchotement presque imperceptible. « Je flippe à mort. »
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Avr - 18:43
Skopje
Skopje
Avatar : mendes.
Crédits : lumos solem.
Messages : 268
Points : 300
aux interludes 8d193c47647f70bcceabbcc39eece8a9


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

havre coeur

Rature. Il barre une phrase qui ne voulait rien dire, où du moins qu’il n’arrivait plus à comprendre à présent. Il pose la feuille et le stylo avec précaution sur la table alors que ses doigts tremblent. Ce n’était pas une situation dans laquelle s’énerver, il fallait juste qu’il tente de s’occuper. Sauf qu’il ne sait plus trop quoi faire Skopje, parce que les réminiscences de la douleur reviennent trop souvent, parce qu’il veut s’occuper des griffures, parce qu’il rage contre la méduse, parce qu’il pense trop au soleil qui se fait zénith alors qu’il voulait le mettre en éclipse. Il y a tout qui bouillonne pourtant, il fait comme si tout allait bien, comme s’il n’y avait pas encore à s’inquiéter pour demain, alors qu’il n’y en aura peut-être pas, peut-être plus, qu’en se couchant sur son matelas, plus jamais il se relèvera. Il s’enfonce sur le canapé, la tête relevée, il se perd sur le plafond à l’allure lisse. Ils devaient tous être à peu prés comme ça de toute façon. À se perdre dans leurs pensées à ne plus trop savoir quoi regarder. Il ne détourne la tête que quand une autre vient sur son épaule. Ljubljana. Il laisse sa propre tête délicatement se poser sur sa chevelure dorée espérant que ce simple geste pourrait les réconforter tous les deux. Sa main passe même derrière son dos pour saisir son épaule. Ils auraient pu rester longtemps dans ce silence que Skopje ne voulait pourtant nullement, alors il fut heureux quand elle se mit à parler même si ce n’était des murmures bon à ne jeter que des ombres. Gamin avait appris à éloigner faucheuse avec un peu de chaleur, avec un peu de douceur. “Ca va aller, Jana, tu n’as pas à avoir peur” qu’il lui murmure donc.Toujours les mêmes mots dans sa bouche quand vient menace, il les prononce le plus délicatement possible, même si garçon n’en sait rien. Étincelle, il se redresse pour lui faire face ses doigts se saisissant de son menton pour qu’ils se regardent. “ Personnellement, la seule chose qui pourrait me faire peur, serait d’insulter un né-moldu de sang-de-bourbe devant toi” qu’il lui dit, ton léger, presque riant. Il lui glisse un clin d’oeil sachant qu’elle n’a sûrement rien oublié de leur rencontre qui remonte à longtemps. Et ill ment bien sûr mais l'attitude vise à dédramatiser, passer à la suite.  Gamin veut s’amuser. Gamin veut oublier, s’assurer de quelque chose aussi. “Je t’ai connue plus dangereuse” qu’il susurre, il a trop connu sa fougue qui a jadis cogné ses pommettes.



Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Avr - 20:37
Ljubljana
Ljubljana
Pseudo : widogast.
Avatar : nicola peltz.
Crédits : lux aeterna. (avatar)
Messages : 61
Points : 120
aux interludes Tumblr_nlvv3cQsWF1tfe9z7o8_250
Douceur dans un monde qui s'est glacé. Le réconfort est là, dans de simples contacts qui ressemblent presque à des caresses, bien présent mais pas aussi puissant qu'elle l'aurait espéré. Elle en aurait presque les larmes aux yeux, le souvenir de la douleur qui traverse son corps l'emporte presque, tout juste repoussé par la voix familière de Skopje. Si on lui avait dit qu'ils finiraient par bien s'entendre, qu'il serait celui qu'elle considérerait comme son meilleur ami, elle aurait collé des baffes à l'insolent qui aurait eu le malheur de lui annoncer ça. Mais elle n'y pense plus à ces querelles de gamins qui les ont opposés, tant d'années auparavant, préfère se recroqueviller à son côté, les mains qui frottent furieusement à ses yeux verts. Elle refuse de pleurer. « Ca, c'est un mensonge et tu le sais. » Ce n'est pas une accusation, simplement une constatation amère. Les coins de la bouche de Ljubljana restent tournés vers le bas, elle qui a le rire si facile, si radieux habituellement. Elle ne lève la tête que quand Skopje l'y oblige, s'autorise un sourire tremblant à la petite pique couverte d'humour, pâle copie de ses expressions habituelles.

Impossible d'oublier les disputes nombreuses et variées qu'ils ont eues au sujet de cette insulte. La plupart en auront fini aux mains, et tous les deux dans l'infirmerie glacée de Durmstrang, amochés mais furieux l'un envers l'autre, une fureur teintée d'un certain respect. « T'es con, » elle murmure, plus un surnom affectueux qu'une insulte, alors même qu'elle s'acharne à s'essuyer les yeux. Elle ne pleurera pas, ne donnera à personne la satisfaction de la voir craquer, pas même à Skopje. Pas quand il y a des yeux curieux pour les observer. « Je me sens pas vraiment dangereuse. » L'a-t-elle jamais été ? Poupée blonde fragile à l'épiderme déjà marqué, les yeux cernés et le regard éteint, elle est terrorisée et ça se lit facilement sur son visage. « Je sais pas si j'ai envie d'être dangereuse en ce moment. J'suis juste... » Elle avale sa salive, difficilement. Renifle un peu. « On est censés être un minimum en sécurité ici, et voilà ce qui se passe. » Elle aurait presque été tentée de partir, de se faire oublietter, abandonner l'Astronef, mais trop de choses la retiennent ici. Skopje est une de ces ancres, bien plantées dans le sol, une des rares attaches qui l'empêche de s'évader trop loin au point de se perdre. Elle se demande s'il en est conscient.
Revenir en haut Aller en bas
Dim 28 Avr - 1:34
Skopje
Skopje
Avatar : mendes.
Crédits : lumos solem.
Messages : 268
Points : 300
aux interludes 8d193c47647f70bcceabbcc39eece8a9


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

havre coeur

Non il ment pas, il pourrait le jurer tout bas pour la rassurer, se faire parjure pour la tromper, elle et sa peur qui la rend plus grise qu’elle ne l’avait jamais été. Il l’a connue piquante la camarade, étincelante, jamais aussi bas, jamais comme ça. C’était une première et il n’était pas sûr de vouloir la voir de cette manière, un peu comme le soleil qui sombre, qui se fait toujours plus crépuscule, lui qui ne voudrait le voir qu’à l’aurore. Il chasse les rayons de sa tête, ne doit pas y penser, pas avant de s’être rassuré lui même sur le cœur, les sens entêtés. étoilés.

Il le sait qu’il n’est qu’un idiot, et même si dans sa bouche l’insulte sonne plaisanterie, presque plaisante, il a pas l’impression qu’elle se trompe pour autant sur sa nature. Skopje, c’est peut-être un connard, c’est peut-être un bâtard. Il y a des gens qui ont sûrement dû le penser quand on l’a enfermé pour le meurtre de la française. Lui, il ne pouvait rien faire d’autre si ce n’est sourire, montrer joyeuse facette qui ne doit jamais s’éteindre. Même ici, même maintenant alors que la menace plane toujours, planera encore longtemps jusqu’à ce qu’ils échappent à la brûlure qui pourrait les saisir à tout instant. Une autre bien plus horrible que celle que pourrait laisser l’étoile, au moins elle, elle ne laisse pas de traces. Pas trop du moins, rien de visible. Tout comme les lames qu’il ne voit pas, elle les enlève avant même qu’elle ne puissent sortir, les cache pour elle sans doute. C’est mieux comme ça. Il déchante tout de même un peu par la suite, secouant la tête alors qu’elle s’évertue à se rabaisser. “Nous somme tous dangereux ici” ils sont l’élite de demain, dans chacun règne un potentiel monstre, Mendeleïev avait dû le lui apprendre, lui n’en doutait pas et elle devrait en faire tout autant. Ils vaincront aisément puis passeront à quelque chose d’autre l’esprit tranquille. “Vois ça comme un test Jana. Il est juste plus dur que les autres” il laisse ses doigts parcourir son visage, les faisant quitter son menton pour arranger sa chevelure derrière ses oreilles. Elle ne devait pas douter d’eux ainsi, même s’il ne connaissait pas toute sa délégation parfaitement, il avait l’espoir qu’ils s’en sortiraient indemnes. Il n’avait pas le choix, trop de trucs encombraient encore son âme. Il ne pouvait pas mourir avant. “Il faut que tu te ressaisisses ” mumure encourageant,. La peur était la pire émotion dans laquelle se laisser prendre, si elle se faisait trop prendre dans les fils, araignée frayeur finirait par la dévorer, et elle n’en a pas le droit. “Nous sommes des soldats Jana, l’astronef n’est pas un abri... C’est nous qui sommes censés défendre le monde...” Elle devait le savoir ça mais il le lui rappelle doucement. “ Tu ne peux pas t'écrouler ou comment feront les gens qu’on doit sauver ? ” Parce que c’était leur mission. Mission qui sonnait tout autant impossible que l’autre alors qu’ils ne faisaient que s'entraîner pour ça, seulement pour ça. “Ne l’oublie pas s’il te plaît”. Il lui embrasse le front espérant y placer un peu d’ardeur, d’espoir aussi. Ils sont censés répondre à l'avenir sombre qui s'abat partout autour d'eux.      



Revenir en haut Aller en bas
Lun 29 Avr - 20:50
Ljubljana
Ljubljana
Pseudo : widogast.
Avatar : nicola peltz.
Crédits : lux aeterna. (avatar)
Messages : 61
Points : 120
aux interludes Tumblr_nlvv3cQsWF1tfe9z7o8_250
Il est loin, le temps où ils se comprenaient à coups de poings et de maléfices vicieux, le temps où ils étaient tombés d'accord sur un respect mutuel offert à contrecœur. Loin, le temps où elle aurait rejeté toute parole venant de lui, pourtant aujourd'hui elle l'écoute, et il a raison, ce petit con. Ils sont tous dangereux ici, ils ont tous été ramenés ici pour une bonne raison, parce qu'il y a quelque chose, planqué au fond des pages du dossier, qui a retenu l'attention. Elle se demande ce que le sien pouvait bien contenir. Ce n'est certainement pas sa relation inexistante avec ses parents, ni ses lacunes en occlumancie. Jana lâche un soupir un peu tremblant, lève les yeux au ciel l'espace d'une seconde. « Tu parles d'un test. Ca aurait pu être un devoir sur table ou une connerie du genre, tu crois pas ? » Mais elle retrouve du poil de la bête, doucement mais sûrement. Skopje reste un pilier sur lequel elle peut s'appuyer, même quand tout s'effrite lentement autour d'eux.

« Je sais, Skopje. » Elle est tentée, juste un instant, de l'appeler par son prénom, souvenirs de temps anciens où tout était tellement plus simple. Soldats de papier jetés dans un brasier infernal, ils doivent résister malgré les éléments, malgré l'espoir qui se meurt petit à petit, malgré les morts qui s'entassent au sein même de ce bastion de résistance, malgré son envie terrifiante de remplir sa valise pour se barrer et ne jamais regarder en arrière. Mais elle restera, Ljubljana. Elle a déjà versé trop de sang et trop de larmes pour renoncer maintenant.

Le baiser sur son front lui arrache un sourire un peu larmoyant, mais un sourire quand même, et finalement elle s'autorise une étreinte. Elle serre Skopje contre elle si fort qu'elle pourrait sûrement lui briser une côte, mais elle a le nez enfoui dans son épaule et la voix étouffée quand elle reprend la parole. « Ca ira. J'suppose que j'ai juste le moral au fond des chaussettes ce soir. » Elle soupire, relève un peu la tête pour l'observer. « Merci d'être là. » Pourtant c'est trop peu comme preuve de sa reconnaissance. Un jour, peut-être qu'elle pourra lui faire comprendre.

Pas aujourd'hui, en tout cas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :