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[S4-VENDREDI] another one bites the dust

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Mar 9 Avr - 23:13
Vivianne
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Vivianne
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another one bites the dust
Semaine 4, vendredi matin, interruption exceptionnelle des cours

Presque une semaine est passée depuis la fin du tournois et la macabre découverte du lundi matin. La coupable derrière les barreaux, reste toutefois un poids dans le coeur des sorciers et sorcières de l’Astronef : encore un mort. L’école n’est ouverte que depuis un mois. Les efforts de la Résistance seraient-ils voués à l’échec ? Certains osent le murmurer, à présent que le navire tangue.

Contrairement à Monseigneur, Corail ne sera pas enterré. Ses cendres seront dispersées dans les collines au Sud de l’île. Une zone peu recommandée d’ordinaire, mais les professeurs ne semblent pas inquiets à l’idée de s’y rendre avec les recrues ayant décidé d’assister à la cérémonie. C’est la directrice de la délégation africaine, Cléopâtre, qui mène la marche. Curieusement, aucun signe de Vivianne ; celle-ci n’a d’ailleurs pas été aperçue une seule fois depuis lundi. La rumeur affirme qu’elle est dans la cellule de Marie-Antoinette, en train de lui arracher la vérité sur les morts de Corail et Monseigneur.

Le chemin est vallonné et rocailleux, les menant le long de la rivière jusqu’à une cascade.

Cléopâtre s’avance près du cours d’eau et pose un doigt sur sa propre gorge. “Sonorus.” Sa voix s’élève, grave et puissante, au dessus de toutes les têtes. “Je vous remercie d’être présents aujourd’hui pour rendre hommage à Corail. À Luke, devrais-je dire. Je pense qu’il mérite d’être appelé par son véritable prénom en ce jour. Il faisait partie des plus bienveillants d’entre nous, sachez le, et de ceux prêts à tout pour donner vie à leurs convictions. Mais je ne suis pas aussi bien placée que ses amis pour en parler, aussi je préfère ne pas avoir la présomption d’en dire plus. Que celui ou celle qui le désire, même s’il ne l’a connu que brièvement, s’avance et offre quelques mots. Je laisse ici le coffret contenant ses cendres.” Mettant un genou au sol, Cléopâtre dépose la petite boîte ornementée sur un rocher proche. “Ceux qui lui étaient le plus proches lui offriront la liberté à laquelle il aspirait.

La directrice de Uagadou se fond à nouveau dans les rangs. Malgré la contenance dans sa voix, les larmes ont coulé sur ses joues, prestement effacée par un sortilège murmuré.

Explications

Il n’y a pas de tour de jeu, vous êtes invités à poster autant de fois que vous le désirez ou à ne laisser qu’une rapide participation.
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Mer 10 Avr - 23:13
Pollux
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Another one bites the dust
We are all alone, born alone, die alone, and—in spite of True Romance magazines—we shall all someday look back on our lives and see that, in spite of our company, we were alone the whole way. I do not say lonely—at least, not all the time—but essentially, and finally, alone.

Semaine 4, vendredi matin

Quatre semaines, deux morts. Joli record pour une école sensée les former à la lutte contre le Seigneur des Ténèbres. Cela prouvait surtout une chose : leur projet était bancal, et ils ne contrôlaient rien du tout. Si la mort de Corail était un regrettable accident, l’africain était mort quand même, alors que le groupe de jeunes étudiants qu’ils étaient devaient, normalement, être relativement bien protégés ici. Deuxième semaine, Monsigneur assassinée. Quatrième semaine, Corail tué pendant le tournoi - auquel il se réjouissait donc de ne pas avoir participé, pour le coup. Cependant, même s’il ne connaissait pas l’africain, lui rendre hommage semblait tout de même de rigueur ; aussi s’était-il vêtu de noir avant de rejoindre le reste de sa délégation, puis le reste de ceux qui comptaient braver l’île pour un dernier au revoir à l’un des leurs. Et dans ceux-là… Pollux esquissa un sourire, et se faufila entre les gens pour se saisir du bras d’Odessa, posant sa tête sur son épaule avant qu’il ne puisse tourner la tête.

« Hello, handsome, lui murmura-t-il d’un ton enjôleur dans l’oreille. Quel plaisir de te revoir, Odessa. »

L’américain ne se permit pas de l’embrasser sur la joue. Il l’aurait fait, en règle générale, mais les circonstances étaient exceptionnelles. Aussi lui lâcha-t-il le bras, restant cependant avec lui, marchant à ses côtés jusqu’à ce qu’ils arrivent. Attrapant à nouveau le bras d’Odessa, Pollux l’entraîna avec lui pour les mener jusqu’à Ambre, qu’il venait juste de voir. Le silence était lourd de sens quand tout le monde se rassembla en cercle autour de Cléopâtre, extrêmement troublée, qui lança un inutile Sonorus pour être entendue de tous, sans doute pour couvrir la cascade derrière elle. « Je vous remercie d’être présents aujourd’hui pour rendre hommage à Corail. À Luke, devrais-je dire. Je pense qu’il mérite d’être appelé par son véritable prénom en ce jour. Il faisait partie des plus bienveillants d’entre nous, sachez le, et de ceux prêts à tout pour donner vie à leurs convictions. » Oui, comme eux tous. Ils savaient tous qu’ils risquaient la mort, voire pire que la mort, s’il se faisaient attraper. Combien d’eux allaient encore mourir avant qu’ils n’y arrivent ? Et lui, allait-il mourir aussi ?

« Que celui ou celle qui le désire, même s’il ne l’a connu que brièvement, s’avance et offre quelques mots. Je laisse ici le coffret contenant ses cendres. Ceux qui lui étaient le plus proches lui offriront la liberté à laquelle il aspirait. » A côté de lui, Ambre était tendu comme la corde d’un arc, et Pollux se traita d’idiot. Ambre. Corail. Même délégation. Il avait dû aller en classe avec lui, le connaître d’avant, et maintenant, Corail - Luke - était mort. Sans vraiment réfléchir, l’américain fit glisser sa baguette entre les doigts de sa main gauche, et l’agita en silence pour faire apparaître une fleur sombre dans sa main droite. Il n’irait pas la poser lui-même. Il n’avait jamais parlé à Corail. Aussi préféra-t-il tapoter doucement le bras d’Ambre pour lui tendre la fleur. Ce n’était pas grand-chose, mais il aurait quelque chose à poser, même s’il n’avait rien à dire.

« Tiens, murmura-t-il doucement. Mes condoléances, Ambre. Vraiment. »
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Jeu 11 Avr - 11:55
Guinness
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SECURISATION

ANOTHER ONE BITES THE DUST
Intrigue

Le soleil de la fin d’Avril est annonciateur de l’été qui arrive. Ses rayons caressent les rochers de la zone sud, réchauffent le vent qui traverse l’Astronef. La cascade dévale des flancs de la colline en chantant. C’est une magnifique journée. Totalement inappropriée à la tragédie qui se joue.

Le teint livide de Guinness est accentué par ses vêtements couleurs de deuil. Son visage est fermé. Ses traits tirés. Depuis une semaine, elle semble plus fatiguée de jour en jour, mais c’est à croire qu’elle va s’écrouler. Elle semble trop épuisée pour verser une larme. Trop exténuée même pour le chagrin. Son regard, aussi dur et impassible que les rochers qui les entourent, ne quittent pas le sol. Impossible de savoir si elle accorde la moindre attention aux mots de Cléopâtre, ou si elle n’a tout simplement pas la force d’affronter du regard la petite boîte contenant ce qui fût Corail. Ses paupières sont lourdes. Chaque battement de cils se fait plus lent. Un effort pour lutter contre les larmes ? Ou contre le sommeil ? Son teint est vraiment blafard. A la pâleur d’un fantôme. Guinness tangue, semble perdre un moment l’équilibre.
Dé:

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Jeu 11 Avr - 11:55
Vivianne
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Vivianne
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Jeu 11 Avr - 12:23
Dymphna Blavatsky
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another one bites the dust
cérémonie Corail
Boadicea avait une règle : ne pas pleurer les morts. Oh, c'était en tout cas la raison qu'elle se donnait pour ne pas verser de larmes, mais la vérité était que ses canaux lacrymaux étaient secs ; elle avait suffisamment pleuré la disparition de Corail en privé. Tout comme elle avait pleuré pour Monseigneur. Elle avait perdu tant de gens que c'était devenu son petit rituel : elle s'enfermait pour pleurer, puis paraissait aussi froide qu'une statue de marbre, prête à prêter son épaule à la première personne larmoyante et reniflante. Cependant son regard ne fut pas attirer par des larmes mais par une élève de sa délégation : Guinness. La jeune-fille semblait tanguer dangereusement. Alors, tandis que Cléopâtre -- la pauvre -- prononçait ses mots d'adieu, Boadicea surveillait la sorcière du coin de l'oeil. Elle veillait sur Ambre également, qui pleurait la perte d'un membre de sa délégation, et s'apprêtait à s'avancer vers lui lorsque la silhouette de Guinness s'évanouit. Littéralement. "Non mais ils vont arrêter de tomber comme des mouches !" pesta la professeure en volant au secours de l'étudiante. "Allons allons, écartez-vous ! Laissez-la respirer !" ordonna-t-elle en se penchant vers l'étudiante au sol. Elle lui tapota doucement la joue pour essayer de la réveiller, et hésita un instant à faire usage d'aguamenti. A la place, elle usa d'un levicorpo informulé pour la déplacer en dehors de la foule.
electric bird.
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Jeu 11 Avr - 19:02
Invité
Invité
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goodbye stranger
Tu n’es pas très à l’aise ici. Debout parmi des gens que tu ne connais pas. Pleurant la mort de quelqu’un que tu ne connait pas. Mais ça aurait pu être toi. Ça aurait pu être d’autres. Ça a été d’autres. Tu dis rien, tu te tords les doigts, derrière la foule, n’écoutant que d’une oreille distraite le discours de Cléopâtre. Tes yeux glissent sur les autres élèves, sur les larmes qui dévalent les joues de certains. Plus ou moins silencieuses. T’as un haut le cœur. Le dégoût qui presse tes lèvres. Tu t’éloignes un peu, tes iris trop sombres qui cherchent une éclaircit dans le ciel. Tu inspires lentement, expires lentement. "Non mais ils vont arrêter de tomber comme des mouches !" Tu sursautes un peu, et cherches du regard la source de ce cri. Une professeure, de ce que tu peux en déduire du moins, s’écarte du groupe, avec une rouquine en lévitation. Tu ne prends guère le temps de réfléchir. Tu laisses les habitudes prendre le relais sur tes muscles et ta réflexion. Pour arrêter de penser. Pour ignorer les images qui s’imposent à ton esprit. Tu les rejoins toutes les deux d’un pas rapide, mais étrangement absent. Tu passes ta langue contre la tranche de ton pouce et glisse ton doigt entre les lèvres de l’étudiante. « eyin ji soke » murmures-tu.  Sourcils froncés, tu dégage distraitement une mèche flamboyante de son visage en attendant que le charme fasse effet. Tu jettes un coup d’œil au professeure. « Navrée de voir avoir devancée… » Tu murmures encore. Loin de toi l’idée de la froisser, où de géner quiconque, mais tu as réagis d’instinct.
AVENGEDINCHAINS


@Guinness @Boadicea
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Ven 12 Avr - 5:39
Cardinal
Cardinal
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[S4-VENDREDI] another one bites the dust Original
Au détour de la rivière, Sera-t-il au détour de la rivière ? Bravant les flots ! Ce voyageur de la mer, Sur son bateau, Et toujours je crois, Toujours j'espère, Que cet inconnu viendra. Au détour de la rivière, Pour moi, rien que pour moi. (@pocahontas // beerus)
dust.

Le tournoi se termine dans le deuil. L’annonce avait été faite, Corail ne serait pas enterré, mais ses cendres seraient dispersées. Cardinal ne le connaissait pas, mais il tenait à assister à la cérémonie, car toute vie avait de la valeur, et il savait que le moment serait difficile à vivre pour Ambre, qui était directement touché par la mort de son camarade. Avec les départs de Beryl et de Serpentine, plus tôt dans l’année, cela faisait beaucoup à supporter pour une personne.

Lui aussi ne voulait pas être seul, donc il a rejoint le groupe constitué d’Ambre, Odessa et Pollux, pour écouter le discours de Cléopâtre, les remerciant de leur présence et leur donnant le véritable nom de Corail. Cardinal commence à comprendre pourquoi tout le monde porte des surnoms. C’était étrange de connaître les prénoms, comme si, pour la première fois, ils pouvaient prendre conscience de la personne qui se tenait devant eux. L’Astronef avait réussi un coup de maître dont il ne prenait conscience que maintenant.

Ils avaient été déshumanisés.


Cléopâtre les invite à s’avancer ou offrir quelques mots, avant de disperser les cendres de Corail. Pollux fait sortir un bouquet de fleurs pour le donner à Ambre, ce qui fait sourire Cardinal. C’était vraiment une belle personne. Ambre, cependant, n’allait pas bien. L’oiseau lui serre la main, en passant, pour le rassurer, avant de se diriger vers le rocher. Il allait laisser un mot pour leur camarade, en attendant qu’Ambre ne trouve les siens et ne se sente mieux pour laisser un message digne de son camarade.

C’était tout ce que Cardinal pouvait faire pour lui.

Face au rocher, le jeune homme se racle la gorge avant de prendre la parole : « Moi, je ne connaissais pas Luke. Je connaissais seulement Lucky Luke et vu la façon dont Luke est mort, Luke n’était pas vraiment un Lucky Luke… » Cardinal sait, en prononçant la dernière phrase, qu’il avait fait une erreur. Il n’ose pas jeter un regard en direction de Cléopâtre, se doutant que cette dernière devait le mitrailler du regard. C’est la nervosité qui le fait déparler.

Prenant une bonne inspiration, l’oiseau tente une autre approche : « Je ne connaissais pas Luke, mais je connaissais Corail. C’était une personne brillante qui a choisi le nom d’une pierre bien moins précieuse que lui. Il aimait les dessins, la nourriture, les jeux et il était toujours investi dans ses projets. Son cœur était comme ses cheveux, aussi doux que la papaye et moelleux que de la guimauve. Aucune imitation ne pourrait lui rendre justice et s’il est mort, moi, je ne pense pas qu’il doit être oublié. » Il se tourne vers le coffret. « J'espère qu'au détour de la rivière, tu trouveras la lumière, la liberté que tu recherchais. Fais bon voyage, mon ami. » Sur ces mots plus sérieux, le cardinal s’incline, comme on le faisait dans les pays d’Asie en signe d'hommage, de respect.

Il rejoint ses camarades. « Tu peux le faire, Ambre. » murmure-t-il à son camarade, en lui faisant un sourire doux. La journée serait dure pour lui, mais il serait bien entouré.

 
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Ven 12 Avr - 12:29
Minsk
Minsk
Avatar : astrid bergès-frisbey
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Droite comme un i, le regard un peu vide fixé au loin, les vêtements noirs qui lui semblent collés à la peau. Ce ne sera pas Minsk qui s'avancera pour parler de Corail devant tout le monde. Elle est nulle en discours, elle est nulle en enterrements. Elle n'a pas la mine grave de circonstance, ses yeux restent secs, elle a juste l'air d'être un peu blasé. Il fait beau, le décor est joli, Minsk plongerait bien ses pieds sous la cascade au lieu d'écouter les discours de Cléopâtre et des autres. Elle aime bien Corail pourtant, enfin, aimait bien Luke. Bizarre de savoir les prénoms uniquement quand les gens sont morts, un peu comme dans Fight Club, comme si mourir te rend ton identité, que t'es plus de la chair à canon anonyme juste bonne à te faire buter par des professeurs. Rire nerveux réprimé. Bien qu'elle se tienne un peu à l'écart, elle ne souhaite pas que ses camarades l'entende ricaner. Et le discours de Cardinal avec le passage sur Lucky Luke ne l'aide pas à garder son sérieux. Ce qu'elle rêve d'être loin d'ici Minsk et d'arrêter de se demander si elle ne connaît finalement pas plus de morts que de vivants. L'asiatique continue à déblatérer son hommage enfantin, s'incline et retourne à sa place. La slave s'allume une cigarette taxée à elle ne sait plus trop qui. Un attroupement se fait autour d'une élève évanouie. Il fait si beau aujourd'hui, pourquoi ne sont-ils pas simplement allés là pour se baigner ?
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Sam 13 Avr - 11:26
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Ambre avait accepté la demande de Cléôpatre. Pour Corail.
Et pour tous les autres. Pour Monseigneur et pour les autres qui allaient sans doute les rejoindre dans les Limbes.
Il avait travaillé sur les rûnes et le soufre toute la journée pour éviter de penser à lui. Ils n’étaient pas vraiment proche mais une délégation, c’était du réconfort l’air de rien. Même si Ambre restati souvent silencieux le soir, il écoutait avec attention ses camarades, souriant parfois sous le joug de leurs conneries.
Beryl. Serpentine. Et maintenant Corail.
Trois disparitions dont une funeste. Ambre ne savait même pas si les deux premiers étaient en vie. On disait qu’ils avaient sans doute été oublietté. Mais Ambre n’avait aucune preuve de ça. Pourquoi oublietter quelqu’un pour une cause aussi importante que leur venue ici.
Rien n’avait de sens.
Et pourtant, pour faire honneur à Corail il avait accepté de montrer ses capacités.
Un hommage. Et pourtant,il méritait tellement mieux.
Ambre se tenait droit comme un i, entouré de précieuses personnes. La main de Cardinal vint se glisser dans la sienne. Le géant ne sourcilla pas, gardant dans l’autre main ses précieuses runes qui se réchauffent petit à petit dans sa main.
Ambre regarde dans le vide. Il n’est pas triste. Il est en colère.
On s’acharne sur sa délégation.
C’est un fait.
Les Uagadous sont maudits.
Des dix petits nègres, il n’en resta plus que sept.
Sept.
Et Ambre se jura qu’il allait rester debout le plus longtemps possible pour protéger ses six frères et soeurs.
Il n’aime pas cet endroit, il ne l’a jamais aimé.
Il est peut-être temps d’abaisser certaines barrières et de contourner le réglement. Il l’avait déjà fait en donnant son nom à Cardinal. Il allait continuer en tissant des relations car personne ne voudrait être seul dans cet endroit.
Personne, et pas même Ambre.
L’africain n’écouta pas les discours. Il était focalisé sur sa mission, son hommage. Il attendit patiemment que chacun fasse sont discours. Il ignora Cardinal, il ne parlerait pas. Il avait la voix trop nouée mais sa main, et le geste de Pollux allaient l’aider à se concentrer. Il ne les remercia pas mais au fond de lui il leur en était terriblement reconnaissants. Ambre tourna la tête et croisa le regard de Cléopâtre qui hocha la tête. C’était l’heure.
Il serra les Runes plus fort, ferma les yeux quelques instants, se concentrant avant de les ouvrir. Sa main était chaude et de part et d’autre de l’attroupement, à quelques mètres d’eux, des fusées s'élancèrent dans le ciel dans le silence explosant de mille feux teintés de nuances de verts lorsque celles-ci rencontrèrent le ciel.
Ambre serra encore.
D’autres s’élancèrent dans un cri doux, oubliant ce bruit strident habituel des feux d'artifices moldus, la magie opérait. Trois fusées s’étaient transformées en crayons, traçant dans le ciel des images qui ne parlaient qu’à Corail et qu’aux autres Uagadous, la chaleur de leur territoires, la faune, la flore. Des souvenirs de Corail très abstraits virent s’ajouter à cela dans un bleu éclatant.
Ambre avait levé la main qui avait tenu celle de Cardinal et l’agitait tel un Chef D’orchestre, serrant toujours les runes, à présent brûlantes dans son autre main.
L’africain lança les dernières fusées, un final à la hauteur de Corail : généreux et doux, Stratège et rusé. Homme et Femme. Deux faces d’une pièce, côté pile, côté face.
Les couleurs s’alignent, jouent entre elles et finissent par exploser silencieusement sous une pluie d’étoiles scintillantes dorées qui vinrent rejoindre les cendres du défunt.
Adieu, mon ami” murmura-t-il pour lui même, abaissant ses bras, glissant ses rûnes dans sa poche. En sécurité.
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