◈ carnaval au dortoir #cardinal

Cardinal a passé une bonne journée, mais cela ne change pas de l’habitude. Assis dans son dortoir, il cherche ses peluches et les dispose sur le plancher, pour qu’elles soient assises en formant un grand cercle. Ces scènes étaient régulières dans le dortoir asiatique, tout le monde avait appris à composer avec ces dernières, et plus personne ne trouvait cela étrange. Certaines personnes (comme son doudou d’amour ♡) lui avaient même donné de nouvelles peluches, ce qui le rendait plus heureux que tout. Ses mains derrière son dos, cachant quelque chose à ses camarades, l’oiseau prend cependant la peine de les saluer :

« Mesdames, messieurs et tous les termes qui vous rendent confortable dans votre identité de genre, je suis ravi de vous retrouver pour une nouvelle cérémonie du lait au chocolat. Avant de commencer à nous réjouir et déguster les délicieuses tartelettes de Moineau, nous devons accueillir un nouvel ami. » Cardinal sort la peluche de son dos et tend les bras devant lui, pour que toute l’assemblée puisse connaître le nom de leur nouvel allié. « Aujourd’hui, nous accueillons Señor Gato parmi nous. Il est gentil et nous a été donné par un gentil étudiant de Castelobruxo ! Par contre, Monsieur Gato n’est pas un gâteau, Monsieur Gato est un chat et il vient de très loin, donc il faut être gentil avec lui. Ça se peut que je m’occupe un peu plus de lui, les premiers temps, mais je vous aime tous de la même manière, même si... »  

Cardinal commence à danser dans la pièce, en direction de la table basse sur laquelle il a déposé le goûter. Il prend le lait au chocolat et en verse dans toutes les tasses, tout en chantonnant : « Tout le monde veut devenir un cat, parce que un chat, quand il est cat, retombe sur ces pattes, à jouer du jazz, on devient vite un acrobate, oui, tout le monde qui daigne du swing des cats. » Cardinal s’interrompt quand il remarque qu’il y a une grande coupure dans le dos de son chat. Hurlant, il en renverse le lait, courant à l’extérieur du dortoir, son animal dans les mains. Il se demande qui aurait une aiguille pour soigner son chat, ne voulant pas utiliser de la magie sur lui, et songe à un seul endroit qui se révélerait être l’empire de la mode. Oh oui, les amours ~. ♡

Le jeune homme se faufile un chemin dans les dortoirs de Beauxbâtons. Les gens le laissaient aller et venir, maintenant qu’il était devenu l’ami de Vicaire et que ce dernier lui prodiguait des conseils pour conquérir le cœur de Varsovie. Cardinal ne peut cependant se permettre de penser à elle, quand la vie de sa peluche tient entre la vie et la mort. « Tiens bon, Seigneur des gâteaux ! » ne s’empêche-t-il de redire, sous le coup de la panique. Assis sur le lit de Duchesse, Cardinal cherche dans ses tiroirs, jetant tout ce qu’il trouvait, comprenant des drôles de cachets, sur le sol. Quand il trouve les aiguilles et un peu de fil, il soupire de soulagement. Sa peluche dans les bras, il effectue l’opération risquée, avec un soin du détail que l’on ne lui connaît pas.

Une fois cette dernière terminée, il soupire de soulagement, essuyant son front du revers de la main. Un peu de sueur avait perlé sous son épaisse frange. « Maintenant, il faut te trouver des vêtements pour cacher ces vilaines cicatrices. Moi, je dessine sur les miennes, mais je pense que nous pouvons trouver quelque chose de mieux pour toi. C’est l’armoire de vêtements de Duchesse et elle est toujours habillée comme si elle était invitée à une fête d’Halloween. » Elle porte le même prénom qu’un des personnages des Aristochats, ce ne pouvait être une coïncidence. ♡

Cardinal se lève et ouvre le coffre dans lesquelles la Française cachait tous ses vêtements, manquant de tomber la tête devant la profondeur de ce dernier. Ses mains touchent toutes les pièces sur lesquelles il tombe. Enfilant une chemise à fleurs, il se tourne vers sa peluche et lui demande son avis. « Comment tu la trouves ? » Ce n’est pas à son goût. Cardinal fait la grimace, la retire et cherche autre chose. Il trouve une jolie robe qu’il enfile, pour s’assurer que sa peluche soit confortable, une fois dedans. Ce n’est pas de l’entrée de gamme, elle doit valoir un certain prix, mais il ne s’en préoccupe pas, tout est bon pour sa nouvelle peluche. Celle-ci ne semble pas acquiescer. « Ce n’est pas grave si tu ne l’aimes pas, nous en trouverons une autre. » lui répond Cardinal, avec un sourire doux. Retournant dans ses recherches, une main monstrueuse touche son épaule. Criant, il saute dans le coffre et referme le couvercle de ce dernier sur lui.

« Je n’ai rien fait, je cherchais des vêtements pour ma peluche, parce que ma peluche a de vilaines cicatrices, mais je les ai trouvés tellement beaux que je n’ai pas pu résister à l’envie de les essayer ! N’aspirez pas mon âme ! Ne me tuez pas ! Je suis trop jeune pour mourir ! » Il y a un instant de silence et Cardinal sort la tête du coffre, une culotte sur la tête. « C’est trop joli le premier mot que tu as dit. Tu as un trop bel accent, comme Jeanne d’Arc. Dis, est-ce que toi aussi, tu appelles Sherry, cerise ? ou tu l’appelles chéri ? ou tu l’appelles Cerise Sherry cherry chéri ?» Cardinal a un grand sourire et ses yeux pétillent. Décidément, les Français étaient vraiment trop froids, et par froids, il voulait dire cool, il avait juste traduit dans la jolie langue de Molière, huhu. ♡