Noël approche, et j’en perds le nord ! Pourrai-je y survivre ? Je l’ignore ! Il y a tellement de choses qui m’échappent ! Quand je crois franchir l’ultime étape, Sous mes doigts squelettiques, tout s’éclipse. C’est un cauchemar, c’est l’Apocalypse ! Plus j’essaie de comprendre Et plus je me noie dans les méandres D’un souvenir disparu ! Pas vu pas pris ! Ni vu ni connu ! Je veux comprendre ! Je veux comprendre ! (@tnbc // beerus)
C’est une belle journée et le moral remonte tout doucement, même si les morts continuent encore de venir chercher une partie vulnérable à l’intérieur de lui. Le jeune homme a décidé de continuer de croire au lendemain et de demeurer aussi heureux que possible. S’il commençait à pleurer, il ne s’arrêterait jamais, mais il fallait apprendre à vivre de nouveau. Pour cela, il fallait tout revoir, tout revisiter, tout réapprendre. La visite de la demeure avait été longue, mais profitable. « Il faut toujours chanter. » se rappelle-t-il. « Il faut se rappeler que si nous sommes ici, c’est pour une raison, mais que nous ne devons pas abandonner. Ce sera l’amour qui viendra à bout de tous les problèmes du monde. » Se rappeler de cela lui semblait important, car il ne voulait pas perdre sa flamme, laisser son monde dans la noirceur. Il fallait se le répéter pour bien le comprendre. La main sur le cœur, il est heureux de remettre les pendules à l’heure. Terminant son tour de l’établissement, il dépasse les étables et arrive sur le chemin menant aux dortoirs.
« Une chanson peut être faite à partir de n’importe quoi. » Leçon de base sur le bonheur et la joie de vivre. Il s’arrête soudainement et pointe une fleur. « Que vois-je ? » Il continue son chant en pointant des étudiants qui parlaient entre eux. « Que vois-je ? Que vois-je ? Je n’en crois pas mes yeux ! Que vois-je ? Ces enfants sont heureux ! Que vois-je ? Dans tous les coins, ces créatures ont le fou rire. Bonjour sourires ! Adieu soupirs ! Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ! Je déménage ! Que vois-je ? » Il éclate de rire, de bon cœur, les mains sur le ventre. Ça n'avait pas trop rapport.
Mais il avait trop trop hâte à Noël. ♡
Il arrive finalement à destination. Devant la maison des étoiles, il aperçoit une affiche placardée sur la porte. Apparemment, le professeur de politique faisait apprendre une particularité aux élèves. Il ne la connaissait pas du tout et cela ne l’intéressait pas plus que cela, mais il se demandait ce qu’en penserait la personne à laquelle il allait parler. Le jeune homme ne cogne pas à la porte, il sait qui il trouvera derrière celle-ci.
« Alcyone ! » hurle-t-il. Les dortoirs ont la même construction que ceux de sa délégation, mais ils sont beaucoup plus impressionnants. Cardinal regarde autour de lui sans cacher son admiration. Maintenant, il comprenait que les étudiants américains jouaient dans une ligue à part. Sans demander la permission, Cardinal se laisse tomber dans un des canapés, soupirant de bonheur, avant de se relever précipitamment et de courir en direction du dortoir des hommes. Il est facile d’identifier le lit d’Alcyone, c’est celui qu’il ne veut surtout pas le voir toucher. ♡ Pour une personne handicapée, Cardinal saute plutôt agilement dessus, mais en même temps, il sélectionne les temps où sa jambe le dérange. « Ou devrais-je dire… » Il étire son silence pour l’effet dramatique. « AlcyNUMBERone ! » Il commence à sauter sur le lit, faisant un dernier bond avant de retomber, assis sur les fesses, sur le meuble. Heureusement que l’oiseau ne pesait pas bien lourd, sinon, il aurait fallu réparer. « Je voulais te féliciter ! Il y a pleins de rumeurs qui disent que tu es le premier au classement ! Cela veut dire que tu dois être trop trop trop fort ! » Pas autant que Varsovie.
Mais il n’était pas objectif. ♡
« Tu n’as pas besoin de t’excuser pour le cours de runes, je te pardonne, je pense que nous devons arrêter de nous en vouloir pour rien. C’est fatiguant d’être en colère. Moi, je préfère être heureux. » Il fait un sourire en coin à Alcyone. « Et toi… j’imagines que tu préfères être... amoureux, non ? » Clin d'oeil de celui qui sait, indicateur d'une complicité qu'ils n'avaient pas.
Oui.
Il allait oser.
Dim 31 Mar - 3:10
Alcyone
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Runes sont casse-tête pour l'américain. Elles glissent et dansent devant l'azur, se dérobent sous les doigts qui veulent les attraper. L'ouvrage manque plusieurs fois de voler, se fracasser contre le mur carrelé. Il ne s'y serait jamais intéressé s'il n'y avait eu ce foutu tournoi, ces vulgaires signes qui ont mis Moineau en déroute si simplement. Efficacité clairement démontrée. Et l'affront des semaines passées demeure trop vif pour qu'il demande à l'étoile brasier de l'aider à les apprivoiser. Qu'importe il étudie solitaire assis contre le mur de la salle de bains, profite que les locaux soient vides pour s'instruire. Essayer, du moins. Symboles ricanent et chantent dans l'esprit, symphonie susurre qu'il ne les maîtrisera jamais. Voilà bien un cœur qu'il ne saurait dompter. Un autre. Acharnement vain, patience n'est mère d'aucune réussite dans un langage aussi barbare.
Abandon rage. Livre décolle, écrase dans un grognement qui satisfait. Mains s'arrêtent doucement de trembler. S'abrutir de travail n'a jamais fonctionné pour Narcisse qui préfère faire semblant de tout connaître, tout savoir toujours. Rayonne d'idées approximatives et de connaissances inventées. Expose une science feinte et se permet d'en donner leçons. « Alcyone ! » Astre s'immobilise. Note inconnue dans l'orchestre céleste. N'a rien à faire là. S'il joue les absents il s'en ira. Alors il reste au sol, avance sur les genoux pour récupérer l'arme du crime faisant le moins de bruit possible. Et puis attend, retient même sa respiration comme si son souffle risquait de le trahir. « Ou devrais-je dire… AlcyNUMBERone ! » Le son caractéristique d'un matelas sur lequel on se laisse tomber. Soleil voit rouge, rayons virent écarlate. Pas encore une fois.
Bondit sur ses pieds, savoir toujours à la main, rejoint le dortoir d'un pas vif et agacé. Les crocs sont déjà sortis, sourire habituel n'est plus. Et voici le moins capable des volatiles, assis sur le second lit de la pièce comme s'il le possédait. Tête couronnée occupait le premier en posant ses valises sur l'Astronef mais celui-ci n'est maintenant plus qu'un sommier recouvert de vêtements entassés, dépouillé de son matelas brûlé dans un grand feu de joie. Depuis que Sherry l'a effleuré. Pagaille dans le dortoir encore ce soir-là, grincements de dents des coéquipiers agacés par les caprices de diva. « Je voulais te féliciter ! Il y a pleins de rumeurs qui disent que tu es le premier au classement ! Cela veut dire que tu dois être trop trop trop fort ! » Flatterie retient les mots assassins au bord des lèvres. Crinière d'or dodeline doucement, accepte le honteux compliment.
Sourcils haussés il toise l'animal curieux, en note le nom dans l'esprit. Admirateur mention compliments candides et hasardeux. Il prend. Sourire matois étire peu à peu les lèvres comme prince s'approche démarche de chat, vient s'asseoir agile à ses côtés. « Tu n’as pas besoin de t’excuser pour le cours de runes, je te pardonne, je pense que nous devons arrêter de nous en vouloir pour rien. C’est fatiguant d’être en colère. Moi, je préfère être heureux. » Bref rire carillonne. C'était déjà oublié. Cardinal n'est pas de ceux auxquels il prend le temps de penser, bête au plumage tapageur presque trop vif pour l'azur, aux battements trop bruyants. Auxquels il adresse d'ordinaire un regard méprisant, ne se souvient du numéro que pour son risible, et retourne à ce qu'il trouve de brillant. Bien installé maintenant, dispensant son miel qui adoucit un peu la gorge trop brûlée. Pourquoi pas.
« Et toi… j’imagines que tu préfères être... amoureux, non ? » Le clin d’œil surprend autant que la déclaration. Brève hésitation. Il y a quelque chose dans l'expression qui déroute. Comme si l'oiseau détenait un secret, qui lui échappe vraisemblablement. Océan ondule suspect. N'ignore jamais une rumeur, plus encore s'il en est le sujet. Esprit s'anime vif, repasse toutes les silhouettes dont il s'est publiquement approché, n'en voit aucune qui puisse justifier tel emportement. Forêt clair de lune aube sanguinolente, cimes menaçantes s'imposent dans un flash. Personne n'a vu ça. Pourtant Cardinal paraît si sûr de lui, si confiant malgré son esprit limité, qu'il se permet de douter. Alors étoile affiche soleil, soleil doux et rayonnant auquel on ne cache rien. « Oui, hein. Tignasse penche encore, curieuse, azur passionné. Et toi, qu'est-ce que t'en penses ? J'ai ma chance ? » Feint l'insécurité, pousse à se confier voudrait bien savoir de quelle âme il s'agit et décider s'il doit taire l'idée ou l'encourager.
Mer 3 Avr - 3:50
Cardinal
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Noël approche, et j’en perds le nord ! Pourrai-je y survivre ? Je l’ignore ! Il y a tellement de choses qui m’échappent ! Quand je crois franchir l’ultime étape, Sous mes doigts squelettiques, tout s’éclipse. C’est un cauchemar, c’est l’Apocalypse ! Plus j’essaie de comprendre Et plus je me noie dans les méandres D’un souvenir disparu ! Pas vu pas pris ! Ni vu ni connu ! Je veux comprendre ! Je veux comprendre ! (@tnbc // beerus)
Premièrement, ce n’est pas tout le monde qui l’aime, il fallait le supporter et avoir appris à l’apprécier pour vraiment l’aimer, à moins d’être une certaine personne dépourvue d’objectivité (kassdédi sk ♡) qui aimait bien sa saveur à la valeur incertaine. Tout comme l’alcool, il serait impossible de prédire la valeur du cru américain, à moins de se faire rappeler à toutes les occasions combien le cépage était exceptionnel. L’estime qui lui est accordée ne relève probablement pas de son goût, amer, il était cruel, sa bouche proférait des immondices. Non, son standing relevait surtout du consensus social, qui, en l’occurrence, se trouvait être le classement qui lui prêterait les rumeurs de numéro un.
Cependant, une chose, non une PERSONNE, venait de changer toutes les circonstances et pourrait tourner le jus de raisins pourri en une délicieuse boisson accessible, que l’on pouvait boire sur une terrasse sans payer le prix d’un rein sur une terrasse, aux Champs-Élysées. La seule chose plus dure que la vie parisienne et ses métros était une journée passée en compagnie du roi de l’établissement, mais quels seraient les sacrifices que nous ne ferions pas pour que l’amour de celui-ci ne soit pas en vain. ♡
Le jeune homme hésite et semble ne pas comprendre où l’oiseau veut en venir. Cardinal ne savait pas ce que son camarade faisait avant son arrivée, mais il semblait réellement déboussolé, une chance qu’il arrivait, comme le point cardinal inespéré, pour le repérer. Il n’était pas futé que les gens ne le prétendaient et c’est à ce moment que le brun sait qu’ils étaient définitivement faits pour s’entendre. ♡
Alcyone continue de réfléchir. Tout ce qu’il savait faire était utiliser sa grosse tête, comme un intellectuel un peu idiot, sans comprendre que dans ce cas précis, il ne fallait pas écouter sa tête, mais bien son CŒUR. Comme c’était mignon, il pourrait en ronronner de bonheur, s’il était un chaton et non un oiseau pigeon-cupidon qui répandait amour et joie de vivre autour de lui, comme il le faisait actuellement. ♡ Alcyone prend du temps pour penser, quand on dit prendre son temps, ça sonne comme deux éternités. En attendant, Cardinal fait tourner ses pouces en poussant la chansonnette, balançant la tête de gauche à droite, visiblement, les Américains devaient avoir un cerveau aussi gros que leurs ventres, pour réfléchir aussi lentement, et pour douter pendant une aussi grande période de temps. Le jeune homme n’a même pas remarqué les allures hautaines et méprisantes que prend l’étoile, tout cela passait tellement au-dessus de sa tête et il se battait pour une cause bien plus noble que les fesses de fausse blonde d’Alcyone.
Finalement, le blond reprend la parole et lui confirme qu’il est bien amoureux. Cardinal se lève en serrant les poings, se mordant la lèvre inférieure et jetant un regard de victoire en direction du plafond. « Je le savais ! » Alcyone lui demande ce qu’il en pense, et il sonne si insécure que cela serre son cœur. Toutes les traces de bon sentiment disparaissent quand le blond lui demande son opinion, s’il avait sa chance. Cardinal devient soudainement agressif. « L’amour, ce n’est pas de la chance ! » lui hurle-t-il, en agitant l’index, se dressant sur les orteils pour être à la même hauteur que lui. « C’est une opportunité ! C’est un cheval qu’il faut saisir avant qu’il ne se rue et ne s’enfuit, avec un autre prince à bord du carrosse ! »
Cardinal croise les bras, roulant les yeux de façon ostentatoire, visiblement exaspéré, comme si la plus grosse idiotie du monde lui avait été racontée. Ensuite, il jette un œil au livre qu’Alcyone était en train de lire, qui portait visiblement sur les runes. Le tenant dans le mauvais sens, il tourne deux ou trois pages en tentant de le comprendre. Ce n’était pas gagné d’avance pour le jeune homme qui ne suivait pas les cours de Stravinsky, faute d’une position avantageuse dans le classement. Concluant qu’il n’avait rien à en retirer, il s’exclame : « Ce n’est pas un livre qui t’apprendra tout ! » Cardinal le prend, et le jette par la fenêtre, s’assurant qu’il tombe bien dans la boue. De son perchoir, il jette un sortilège pour l’enflammer, riant à la vue du feu et tapant dans ses mains, comprenant maintenant pourquoi certains feux se nommaient des feux de joie. Comme si de rien n’était, il se retourne vers Alcyne.
« Je pense que tu te prends trop la tête. J’ai vu comment il te regardait, pendant les jeux, et je peux t’assurer qu’il n’y a aucune explication hétérosexuelle à son regard. » Cardinal hoche la tête avant de s’asseoir sur la table de chevet de son camarade. « Je crois que Skopje doit beaucoup t’aimer pour te regarder comme ça. » Avant qu’Alcyone ne puisse répliquer, Cardinal hausse les sourcils. « Pourquoi tu penses qu’il a pris le prénom de Skopje ? C’est la capitale de la Macédoine et tu le rends complètement légume ! Quand il nie qu’il a un cœur d’artichaut, il raconte des salades, il te fait poireauter en disant que tu ne le rends pas rouge comme une tomate, et à force de vous prendre le chou, vous oublierez d’appuyer sur le champignon pour vivre votre amour au grand jour. ~ ♡ » Cardinal soupire. « C’est beau la macédoine. C'est bon aussi. Tu aimes la macédoine, Alcyone ? Ou tu es comme le reste des Américains et tu préfères le MacDo ? »
C’est beau, l’amour. ♡
Jeu 4 Avr - 1:49
Alcyone
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Volatile jubile. Il sautille, secoue ses ailes, gazouille avec ravissement. Sourire s'étire en miroir, interloqué amusé. Ça valait le coup de s'embarquer dans le jeu imposé. Sauter dedans à pieds joints même. Sauf qu'aussi vite que joie l'a pris l'oiseau bat tempête. Il lance l'orage, furieux, il arrache le livre des mains de l'astre qui n'a pas un instant pour réagir. Même pas assimiler. Personne n'aurait vu venir. L'ouvrage décolle, s'embrase, deux rires résonnent synchronisés. L'un - pour une fois - plus discret que son voisin. Un peu surpris il n'attendait pas tant d'impulsivité de la part de l'arc en ciel fluorescent, limite saturé. Il ne tenait pas - vraiment pas - à ce livre. Pas comme s'il s'agissait du premier objet dérobé et brûlé dans cette pièce de toute façon.
Et il embraye. Enfin. Azur scrute le jeune homme qui déblatère, boit les mots qui s'accumulent avec curiosité. Enfin la cause du tapage dévoilée. Sourcils se froncent mais le prince ne bronche pas, il laisse couler, encore, tout un sermon que seul l'esprit le plus détraqué aurait pu produire. Il se contente d'opiner. Opiner à l'attachement que le cardinal croit déceler - à raison sûrement -, opiner à la macédoine, opiner à la salade de légumes improbables, opiner à toutes les questions. Jusqu'à ce qu'un nouvel éclat le saisisse, rire jupiter qui tonne ponctue la tirade. Océan menace de déborder, crinière d'or secoue un peu, connexions se font dans l'hilarité difficile à maîtriser. Peut-être pour ça que l'animal est tant apprécié. Pour sa capacité à débiter les plus pires absurdités avec une facilité qui n'a rien de chiqué.
Doucement il se reprend, souffle. « OK, OK. Cardinal ? Doucement. J'ai. Rien. Bité. » Oh il a bien saisi. L'amour n'a que faire de l'âge et de l'argent, coup de tonnerre au cœur des deux enfants. Mais c'est tellement tentant. Il donnerait cher pour entendre une variante de cette même histoire, s'esclaffer encore devant les énormités qu'il pourrait trouver. Sérieux, sérieux. Défendre pauvre garçon injustement qualifié de végétal quand il est froide résine indécise. « Mais je suis presque certain que Skopje n'est pas un légume, ceci dit.. »
Les traits retrouvent vite l'impassible, royale façade qui s'esquive. « Par contre, Sirius risque de t'en vouloir pour le livre. C'était le sien, je l'ai ramassé qui traînait. » Haussement d'épaules ponctue la déclaration lasse. Même pas une menace. Correction qu'il apporte comme une protection, pas juste une tentative de diversion. Il ne laissera personne deviner la haine gelée installée entre le charabia nordique et l'étoile américaine. Et encore moins la - pathétique - tentative de réconciliation entamée par l'étudiant.
Jeu 4 Avr - 6:27
Cardinal
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Noël approche, et j’en perds le nord ! Pourrai-je y survivre ? Je l’ignore ! Il y a tellement de choses qui m’échappent ! Quand je crois franchir l’ultime étape, Sous mes doigts squelettiques, tout s’éclipse. C’est un cauchemar, c’est l’Apocalypse ! Plus j’essaie de comprendre Et plus je me noie dans les méandres D’un souvenir disparu ! Pas vu pas pris ! Ni vu ni connu ! Je veux comprendre ! Je veux comprendre ! (@tnbc // beerus)
Le moins capable des volatiles vient de rencontrer la moins brillante des étoiles. De toutes ces pensées les plus positives, celle-ci pourrait presque lui arracher une larme, lui faisant comprendre comment son camarade et lui pouvaient être similaires, même s’ils se trouvaient aux deux opposés du classement. Vraiment, les gens qui pensaient que leur relation se terminerait dans la haine pouvait aller s’étouffer dans leur macédoine parce que la fin des haricots n’était pas encore arrivée. ♡ L’étoile est un peu lente d’esprit, mais personne ne peut lui en vouloir, les idées et la voix du cardinal prenaient des années lumières pour se rendre jusqu’à elle, il fallait lui laisser le temps de recevoir le message et de l’assimiler. Autrement, il n’était pas aussi méchant que les gens ne le prétendaient. Tout ce qu’il fallait faire pour apprivoiser le Alcyone sauvage, c’était lui accorder une dose suffisante d’attention. ♡ Il ne fallait pas trop le complimenter pour ne pas qu’il ait les chevilles qui enflent, mais utiliser chaque flatterie comme une opportunité de retenir sa concentration, avant de le faire redevenir le sujet principal de la conversation.
Cela lui prend un moment avant de répondre, mais le brun est habitué, le blond n’a pas vraiment compris. L’oiseau parle vite et fort, réfléchit en même temps qu’il parle, ce qui peut donner lieu à de grandes confusions. Le cardinal fronce les sourcils quand l’étoile lui assure que la capitale n’est pas un légume. « Moi, je ne suis pas un pigeon. » répond-il, du tac au tac.
Alcyone retrouve vite un air impassible qui change de son expression permanente de Kim Kardashian. Apparemment, le livre qu’il venait de jeter était celui de Sirius. Plutôt que d’ébranler Cardinal, le sourire ne fait que s’agrandir. « Tant mieux ! » s’exclame-t-il en se levant, se dirigeant vers l’endroit où il avait trouvé l’abomination, le manuel qui en ferait frissonner tous les prêtres et les exorcistes. « Cela veut dire que ces objets sont aussi à lui ! » Sans demander la permission, Cardinal prend une pile de vêtements et la jette par la fenêtre, trouvant un nouveau plaisir à la défenestration, comprenant nettement l’obsession de Nothomb quant à cette dernière. Se retournant vers Alcyone, il lâche, du ton outré de l’outration, rien de moins, mesdames, messieurs, créatures non identifiées et aliens de ce monde : « Je déteste Sirius ! C’est le pire de tous ! » Roulant les yeux, il s’accote contre le rebord de la fenêtre et croise les bras. « Il se prend pour le meilleur d’entre nous alors qu’il est le pire ! »
Cardinal sort sa baguette et la pointe vers ses cheveux, pour que ceux-ci prennent une teinte rousse. Avec un crayon, il se dessine une sphère avec une étoile, faisant la grimace, portant un chapeau de paille, sur l’avant-bras gauche. Attrapant une cravate trainant sur le second lit, il la noue autour de son cou, se racle la gorge avant de coller ses doigts, dans la position fétiche qu’arborait Mr. Burns des Simpson. ♡
« Ceci est un message pour l'auteur de cet acte abject. Moi, Sirius, je défis ouvertement l'être responsable de cette atrocité, celui qui fait en sorte que je porte des chemises sans les repasser, comme un primate dépareillé, et je n’écoute personne me dire que j’attire l’attention du meurtrier, même quand l’intention était bonne, parce que tout ce que je trouve à faire, c’est reprendre l’organisation d’une fille dont je viens tout juste d’apprendre le décès. » Cardinal a un regard peiné. « Il est vraiment horrible. Il est intelligent, il se transforme en renard, il participe à toutes les missions, il est roux, il parle aux serpents, mais avant de parler aux serpents, je pense qu’il devrait parler aux humains parce que pour le moment, il réunit toutes les capacités pour devenir le plus parfait des méchants. Déjà qu’il ressemble à la poupée Chucky, ça ne joue pas en sa faveur. » Cardinal lève les yeux vers le plafond, prenant une inspiration. Personne ne pouvait vraiment prétendre être gentil ici, tout le monde était sur ses gardes et arborait des surnoms. Il se demandait que pouvait être celui d’Alcyone. C’était probablement Ken, parce qu’il ressemblait à la poupée Ken et qu’il allait ken… never mind.
« Je ne sais pas si c’est ton ami, mais je te préfère en numéro un. » admet-il. Le sujet avait dévié de Skopje, mais que NUL NE S’INQUIÈTE, il retrouverait bientôt sa trajectoire. En attendant, l’oiseau pointe sa baguette pour retrouver sa chevelure sombre. Skopje n’était pas un légume et lui n’était pas un poil-de-carotte.
« Même si je pense que je ne pourrais jamais te préférer autant que Skopje ne te préfère. » lui concède-t-il. La formulation est douteuse. N’empêche, il ne fallait pas dire n’importe quoi, tout de même. ♡
Sam 13 Avr - 4:33
Alcyone
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Volatile survolté ne connaît pas de repos. Pensées filent Cognards assurés, s'interrompent à peine frappées d'un coup de batte et s'éloignent dans la discussion opposée. De la macédoine il passe aussi vite aux possessions de la carotte. Ha, ha. Humour détraqué est contagieux. Le voilà qui orage et jette les affaires en beuglant combien il déteste l'étoile brasier. Apollon ne s'en mêle pas reste perché dans son arc céleste, se contente d'afficher sourire amusé. S'étale en travers du lit, bras croisés sous la tignasse dorée posture grèce antique. Il aurait peut-être défendu les effets d'un autre camarade, mais surtout pas celui-là. Il doute de jamais se positionner en sa faveur à nouveau. Semblant d'amitié bafoué par les insultes jetées, les excuses jamais apportées. Alors il se contente de ricaner en l'écoutant déverser sa hargne soudaine, azur suivant paresseux les mouvements excités.
Et puis tignasse vire cramoisie. Statue se redresse sur un coude, sentant qu'il n'a eu jusque là qu'une ébauche, que l'exceptionnel est sur le point d'arriver. Et de fait. Le numéro arrache un rire tonnerre, l'étoile finit sur le flanc, se tenant les côtes incapable de résister. Hilarité flotte un moment, le temps que l'imitation soit terminée, que Cardinal enchaîne sur un avis plus sérieux, plus pernicieux.
L'étoile retrouve - difficilement - sa tranquillité. Sourire fin s'esquisse à la mention du garçon s'amuse de la façon qu'à l'asiatique de tout ramener à son sujet premier. Il ne lui fait pourtant pas le plaisir de rebondir, répliquant avec un soupir. « Sirius n'a rien de méchant, tu sais. Il est.. Mots de l'étoile jumelle reviennent vite en mémoire. Maladroit dans sa façon de parler. » Ton las, traits toujours moqueurs démentent profondément l'allégation, mais qu'importe. L'important est toujours d'essayer. « Il te fera jamais rien, à moins que tu continues à jeter ses affaires et l'imiter. Même si tu fais ça très bien. » Rire léger vient ponctuer.
Cils battent soudainement, et jeune prince se redresse vif en position assise. Tête dorée se penche de côté, océan pétille d'anticipation. « Tu sais en faire d'autres ? »
Lun 15 Avr - 13:03
Cardinal
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Noël approche, et j’en perds le nord ! Pourrai-je y survivre ? Je l’ignore ! Il y a tellement de choses qui m’échappent ! Quand je crois franchir l’ultime étape, Sous mes doigts squelettiques, tout s’éclipse. C’est un cauchemar, c’est l’Apocalypse ! Plus j’essaie de comprendre Et plus je me noie dans les méandres D’un souvenir disparu ! Pas vu pas pris ! Ni vu ni connu ! Je veux comprendre ! Je veux comprendre ! (@tnbc // beerus)
Cardinal continue ses numéros et se rend compte que son futur doudou n’est pas vraiment aussi méchant qu’il ne le prétendait. Il se donnait des airs prétentieux, mais c’était tout. Apparemment, lui non plus n’aimait pas vraiment le rouquin. Au moins, l’imitation semble avoir réussi. Alcyone lui dit que Sirius n’a rien de méchant, mais qu’il est maladroit dans sa façon de parler. Le problème, c’est que son message ne concordait pas vraiment avec son timbre de voix.
Tout ce que Cardinal retient de la discussion est que son imitation est i m p r e s s i o n n a n t e. ♡ Il a retenu l’attention d’Alcyone, lui demandant s’il sait en faire d’autre. Cardinal prend un moment pour penser. À la base, il avait fait ça pour amuser les membres de sa délégation, riant un peu du monde occidental, mais il n’avait jamais poussé le jeu suffisamment loin, ne voulant pas que Moineau ne lui fasse longuement la leçon sur l’art de respecter les autres communautés. « Je ne sais pas, je ne pensais pas vraiment que tu allais aimer. Je pensais que tu n’aimais que te regarder dans le miroir et te moquer des gens moins bons que toi. » Cela a le mérite de l’honnêteté. Cardinal tape dans ses mains, il a soudainement une illumination. « Attends, je sais ! »
Le jeune homme retire la cravate et la jette dans un coin de la pièce. La tête plongée dans un placard, il jette des pantalons et des caleçons par terre, sans se soucier de la personne à laquelle ils appartenaient pour sortir un foulard brun. Il l’enroule autour de sa tête, de manière à former une chevelure épaisse, les côtés du foulard lui permettent d’atteindre la hauteur de son épaule. Il enfile un bonnet coloré sur le dessus, de manière à se donner un petit air de rasta, le genre de personne qui écoutait Bob Marley en fumant un joint.
Cela donne déjà un petit indice. ~ ♡
Il se dirige vers un pot de fleurs et dépose un peu de terre dans le fond de ses mains. Les plaquant contre ses joues, il se donne l’illusion d’avoir une barbe. Maintenant, il lui suffisait d’ouvrir un bouton de sa chemise, de prendre ce crayon comme on prenait un joint (il avait appris auprès de Sherry, le meilleur ♡) et de se retourner vers Alcyone, lentement, avec un air consterné si propre à une personne et de prononcer la phrase culte…
« What the fuck. » prononce-t-il, avec un accent américain. « Je ne peux pas te parler, Number One, parce que je dois continuer de lire un livre dans une langue que je ne connais pas et en parler à des gens que ça n’intéresse pas. D’ailleurs, laisse-moi t’expliquer pourquoi le ketchup s’appelle le ketchup. Ça vient d'une sauce piquante orientale, le Ké Tsiap, saumure de poisson. Les Anglais y rajoutèrent du sucre, de la tomate et des champignons pour adoucir le goût. Cela s’assortit bien à des hots-dog, et le nom hot-dog provient d'un boucher d'origine allemande, qui mettait de la saucisse dans du pain, quand au même moment, les immigrés allemands arrivaient avec leurs chiens… » Cardinal lève la tête, comme s’il avait eu un signal, une alarme en particulier. Les yeux ronds comme des soucoupes, il prononce lentement : « Chien. Alcool. Drogues. » Il précise rapidement en haussant les épaules. « Douces, le reste, j’ai pas l’argent pour. » Il retourne à son principal sujet de discussion. « Chien. »
Cardinal fonce vers la fenêtre et commence à crier. « Who let the dogs out ! » Il n’attend pas de réponse, imitant les aboiements lui-même et éclatant de rire, les mains autour du ventre. Manquant de s’étouffer, il retourne rapidement devant le blond. « Ce n’est pas ma meilleure imitation, je n’ai pas eu le temps de la préparer, même si ça correspond à Pollux, lui non plus ne prend jamais le temps de se toiletter, c’est pour ça qu’il n’est jamais propre. Si tu dis que c’est bon, je vais m’y mettre plus sérieusement. Je vais tenter d’imiter tout le monde dans l’école, comme ça, un jour, je ferai ton imitation et ce sera la meilleure de touuuuuuuutes les imitations. Je pourrai même imiter Ambre, mais lui, c’est facile, il suffit de se cacher derrière un placard et ne rien dire. »
Cardinal sourit si fort qu’il en a mal aux joues. « Je pourrais imiter aussi ton amoureux, mais il faudra mettre le prix fort, parce que c’est une imitation très très très attendue et que j’ai très très très beaucoup de monde sur mon très très très grand planning. D’ailleurs, Alcyone, tu sais que j’ai dessiné des mangas sur lui et toi ? Enfin, on n’appelle pas ça des mangas, on appelle ça des doujinshi, mais ce n’est pas très très très grave. Je ne savais pas qui mettre dans le rôle de la princesse, donc j’ai décidé que vous seriez tous les deux des princesses ! » Cardinal a un sourire radieux, alors que son costume tombe en morceaux et que la terre tombe de son visage. Parfois, cela ne prenait pas grand-chose.
Crédits, quand même:
Merci Champi pour les explications sur le ketchup et les hot-dogs.
Lun 29 Avr - 7:28
Alcyone
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L’oiseau chanteur s’active devant un ciel perplexe, se grime sans qu’il parvienne à saisir en quoi. Jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche. What the fuck. Non. Il n’osera pas.. Mais si. Caricature s’emballe, Cardinal joue maintenant – avec une bienveillance certaine, il s’agit tout de même de l’arc en ciel – de Pollux, joue du meilleur ami, du frangin qu’il imite à merveille. Rire jupiter à nouveau, il en pleurera bientôt, tous les muscles de son ventre demandent un temps de répit. Il lève un pouce, et puis deux, pour signifier qu’il apprécie, qu’il adore tant qu’il n’est pas capable de parler. Enfant roi n’imaginait pas un instant qu’il se retrouverait plié en deux sur son lit, captif de l’hilarité en y trouvant le volatil criard.
Il déblatère maintenant sur l’ami, rire se calme mais sourire s’affiche immense, la petite bête emplumée dont il se moquait, qu’il aurait sacrifiée les yeux fermés dans les runes terribles de Hela pourrait finalement vite se retrouver en tête des fréquentations de la tête couronnée. Après Poudlard, de toute façon, il a renoncé à les trier sur le volet. Et celui-ci, gosh, il vaut le détour lorsqu’on s’y penche un peu. Il mentionne maintenant l’ambre et la mine se fait songeuse, ricane à la mention de princesse. Sûr que le garçon s’y est retrouvé en « chutant » de balai, d’aucuns ont assuré que ça lui allait bien. L’or se tairait bien s’il se doutait que les rôles seraient si vite inversés.
Pause, encore, il tarde un peu à répondre. Se redresse plus digne, revient s’asseoir en tailleur sur les couvertures, menton venant se poser dans la paume. « J’aime bien Skopje, il lâche finalement avec sérieux. Je payerais pour voir ça, sans hésiter. » Vrai qu’il le ferait, curieux de voir la russie peinte sous les traits de l’oiseau rieur. Peut-être n’aurait-il qu’à se glisser dans un placard une nouvelle fois, quoi qu’il ne soit pas certain de saisir pourquoi Cardinal y rangerait Hercules. A moins que. Et puis finalement, avec un large décalage les mots précédents reviennent à la charge et loyauté le force à ajouter, toujours sur le même ton. « Pollux sent très bon, tu peux me croire. »
Mer 1 Mai - 6:26
Cardinal
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Noël approche, et j’en perds le nord ! Pourrai-je y survivre ? Je l’ignore ! Il y a tellement de choses qui m’échappent ! Quand je crois franchir l’ultime étape, Sous mes doigts squelettiques, tout s’éclipse. C’est un cauchemar, c’est l’Apocalypse ! Plus j’essaie de comprendre Et plus je me noie dans les méandres D’un souvenir disparu ! Pas vu pas pris ! Ni vu ni connu ! Je veux comprendre ! Je veux comprendre ! (@tnbc // beerus)
Alcyone n’est pas vraiment la personne la plus agréable au monde. S’il fallait choisir entre passer un moment avec lui ou se baigner dans un océan de requins, Cardinal aurait envisagé, sans la moindre hésitation, l’idée de terminer ses jours dans le ventre d’un poisson. ♡ Cependant, tout cela n’importe plus, leur relation avait mal commencé, mais maintenant, tout était oublié. ~ Le duo recommençait sur de bonnes bases, et Cardinal ne laisserait aucune morue l’empêcher de prendre du temps en compagnie de son nouvel ami, même si celui-ci n’était reconnu pour n’aimer personne d’autre que lui-même. Tout le monde avait ses défauts, il pourrait bien pardonner Alcyone d’avoir une tête trop grosse pour son minuscule cou (de toute manière, ce qu’il pensait n’était pas important, tant que Skopje pensait qu’Alcyone était un bon coup, clin d’œil, clin d’œil, bisous ~ ♡)
Le blond, pourtant, aussi égocentrique, narcissique, individualiste, libéral et antisocial qu’il ne soit, écoute le spectacle avec enthousiasme, ne cessant de rire et de faire des bruits d’animal. Cardinal prend un moment pour savoir à quoi ces derniers le font penser. En réalité, Alcyone ressemble à un cochon, sauf qu’au lieu de se rouler dans la boue, il se roulait dans le lit. S’il semble souffrir, tellement il s’esclaffe, le jeune homme lève les pouces, le message est universel, tout va bien, mais son état de santé n’est pas important. Ce qui compte, c’est qu’il aime le numéro, et Cardinal sent son cœur se remplir. En ce moment, il est l’oiseau le plus heureux au monde, il en caquetterait de bonheur, tout cela le rendait raide dinde. ~ ♡ Euphorique, il en rajoute et il continue de surjouer, prenant plaisir à ce moment heureux, trouvant décidément le blond de plus en plus sympathique, bien plus cordial que l’estomac des dents de la mer. C’était fou de penser qu’ils avaient pris un mauvais départ, lors de la première semaine, lors de ce fameux cours de runes où un morceau de glace aurait eu plus de chaleur que la professeure Stravinsky. Cependant, maintenant, leur amitié allait à la vitesse maximale et rien ne l’arrêterait, il y aurait des bons moments à tous les détours, et aucune route n’était longue au côté d’un ami.
Cela prend un peu de temps au blond pour répondre, mais ce n’était pas grave, Cardinal avait bien compris qu’Alcyone était une Barbie stupide et qu’il ne fallait pas trop lui en demander. ♡ Son camarade reconnait qu’il aime bien Skopje. Cardinal secoue la tête et secoue l’index, faisant signe qu’il pouvait tout lâcher, qu’entre frères, tout se savait. Apparemment, il paierait sans hésiter pour voir l’imitation. Il y a l’influence d’une société capitaliste, le jeune homme est soudainement intéressé, trouvant une opportunité de se fournir en friandises de toutes sorte, mais il y a quelque chose de plus fort, la reconnaissance de son art et de son talent. Les mains sur les genoux d’Alcyone, il le regarde, des étoiles brillant dans les yeux. « C’est vrai ? » Il semble sur le bord de pleurer tellement il est heureux. « Ce serait super. Habituellement, mes imitations sont gratuites, mais il faut encourager mon art, je ne suis pas venu sur cette île pour faire un spectacle de charité, non, je suis venu pour être sérieux. D’ailleurs, j’ai beaucoup de pain sur la planche, et je ne sais encore si je vais le tartiner avec du beurre, de la confiture ou de la tartinade de noisettes, je devrais demander à Chevalier, c’est la spécialiste, son couteau fait office d’épée et son assiette fait office de bouclier. Elle est un vaillant cavalier et je suis son paladinde. » Cardinal s’éloigne de son camarade et donne des semblants de coups d’épée dans l’air, imitant les bruits d’un combat à l’arme blanche, bien inspiré par des séries comme Game of Thrones. Il jette un regard à Alcyone, au milieu de sa bataille contre les Marcheurs Blancs, et il ne fallait pas pointer à Cardinal que tous les étudiants d’Ilvermony étaient Blancs, sinon il allait embarquer dans une nouvelle théorie, dont même les complotistes douteraient de la cohérence.
« Après, je ne suis pas compliqué, je prends tout, les peluches, les jouets, la nourriture, les peluches, mais je ne prends ni la carte bleue, ni l’argent, ni les chèques, je n’aime pas trop avoir des bouts de papier, je préfère les peluches. » Il espérait bien que le message allait passer. Il aimait les peluches et il y en avait une, dans le coin du lit, qui lui faisait de l’œil. Penchant la tête sur le côté, il pose une question dont il ne se soucie pas vraiment : « Comment sais-tu que Pollux sent bon ? Chaque fois qu’il entre dans une pièce, il renifle et il dit que ça ne sent pas bon. » Il ne tient pas vraiment à avoir la réponse, car Cardinal avait un sens des priorités. ♡
« Je vais imiter ton amoureux. Attends, il faut que je me prépare. » Il suffit d’un coup de baguette pour que les cheveux prennent une teinte brune. Un mouvement de poignet permet de les friser automatiquement, comme les bouclettes de sa macédoine favorite. Les talents de métamorphose du jeune homme étaient sans nom, mais il avait toujours aimé se teindre les cheveux et modifier son apparence à volonté. ♡ Tirant la couverture de Sirius (le pauvre rouquin n’en était plus à ça près, dans la destruction de ses effets personnels), Cardinal le passe comme une cape autour de ses épaules. « Je m’appelle Skopje. » prononce-t-il avec un accent slave, plutôt réaliste pour le coup. « Je suis un vrai vampire. » continue-t-il, en se cachant le visage de la couverture, dans un faux élan dramatique, imitant le comte Dracula. Le seul problème, c’est que Skopje, comparativement à Pollux et Sirius, n’avait pas de réplique culte, il était gentil et tout bonnement ennuyant. C’était une macédoine sans mayonnaise, un œuf sans sel, un pain sans fromage, une Minsk sans cigarettes, une Varsovie sans pâte de fruits, un Odessa sans barbe, un Pollux sans puces. Toujours de son accent russe : « Évitons de sacrifier qui que ce soit aujourd’hui. Je ne suis pas capable d’enchanter une branche, à l’exception de la tienne. » Il détourne les mots de leur contexte, mais il faisait référence au tournoi où son coéquipier avait été incapable d’enchanter ce foutu morceau de bois. Il ne comptait pas élaborer sur la question, préférant oublier les jeux qui avaient mal tourné. Il aurait dû faire la grève comme Ambre. Ou amener une pancarte où il aurait écrit : « Non à la solitude. » D’ailleurs, il devrait en faire une pour Alcyone, car à ce rythme, il ne finirait pas célèbre, mais bien célibataire, et qu’il prenne garde le numéro un, cela ne voulait pas du tout dire la même chose. ♡
Cardinal fait mine d’être sur un balai, prétendant voler dans le dortoir. « Je suis batteur. Je suis batteur. Pas de moissonneuse-batteuse en URSS. Communisme. » Il finit de voler, tombant face à face à face avec Alcyone. Attrapant sa tête, caressant ses cheveux, doux, comme de la soie, Cardinal continue, dans un accent slave, souriant à son camarade : « Je suis batteur, je suis batteur, mais j’ai attrapé le Vif d’or. ♡ » Petite référence à son camarade et ses cheveux dorés, à son compagnon qui adorait le poste de batteur. Dans toutes les langues et dans toutes les histoires, le blond et le brun se rejoindraient, des histoires de princesses, des histoires de nains, de rois, de reines, de chasseurs, de cueilleurs, de chasseurs-cueilleurs, leurs chemins reviendraient toujours l’un vers l’autre, peu importe les apparences, et chaque conte serait plus beau que le précédent.
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Sam 30 Mar - 0:19
