Les gens quittent les bancs, les personnes s’éclipsent et il ne veut pas les suivre, pas encore du moins. De toute façon, c’était trop tard pour s’élancer à leur poursuite, il ne fallait pas se perdre dans les conversations, s'emmêler entre les mots à ne plus trop savoir que suivre. Il scrute les personnes qui quittent la salle, ça le soulage un peu, surtout les narines, pourtant, il y a quelque chose qui lui gratte le dos et les hanches, les côtes. Vide. Ça sonne vide tout autour de lui. Sensation qui frappe le corps. C’est comme un vent froid que tu ne voudrais pas voir là, mais qui vient quand même. Le truc se trimballe sur la peau dans un sourire glacé, puis il vient en dessous, bien trop bas pour que tu puisses l'empêcher de continuer, bien trop loin pour que tu ne puisses que le rattraper. Ça le frappe comme ça, un peu n’importe quand, du moins quand il n’y a personne autour ou de trop près, aussi non la sensation elle ne se ramène pas. Elle le laisse tranquille quand il y a du bruit et d’autres sourires. Mais il est seul maintenant sur son banc Skopje. C’est bien là tout le problème. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il cherche quelqu’un du bout des yeux, quelqu’un qui serait peut-être dans le même état que lui.
Son regard, il divague jusqu'à rencontrer les flammes, elles ondulent en cascade le long de son visage. Guinness. L'appellation glisse dans les pensées, parce qu’il la connaît un peu, du moins de loin, du fond de sa chaise et des bruits de couloir. Puis Skopje, il aime connaître les gens, savoir les noms, ceux qui savent rire, ceux qui brillent et ceux qui rougeoient sombre. Guinness faisait partie de cette catégorie, des silencieux éclairés qui répandent pourtant beaucoup de soupirs, une haute classée qui faisait parfois trembler. La jeune femme ne semblait pourtant, pour le garçon, pas dangereuse. Naïveté. Inconscience. Il ne saurait dire ce qui pourrait caractériser son avancée vers l’incendie. Parce que ouais, la belle crache de la fumée du long de ses doigts, les vapeurs de sa boisson chaude se mêlent au brouillard grisâtre de sa cigarette. Elle ne le regarde pas, elle est dans les cimes, il existe sûrement pas pour elle, alors il est désolé de la déranger mais elle va être obligée de le voir, de lui causer. Le temps d’un moment, de quelques mots qu’il voudrait échanger en espérant peut-être qu’ils pourront recommencer. Il ne prendra pas trop de son attention qu’il voudrait déjà promettre. “ Tu souhaiterais explorer la forêt ? C'est ce qu'on pourrait croire vu comment tu la regardes” pas de “bonjour”, pas de “ça va ?”, les banalités n’ont jamais réellement plus à personne, il en est persuadé. Il faut titiller l’intérêt, ne serait-ce qu’une étincelle qui ferait plus que trois lettres, quelque chose qui serait bien plus qu’un silence. “Je serais ravi de t’accompagner en tout cas” toujours ce sourire qui déforme sa bouche. Un niveau thirty one qui dit vouloir plonger vers l’inconnu, elle va déjà le penser suicidaire, peut-être que l’idée saugrenue lui arrachera un sourire à elle aussi. En tout cas le vent froid part un peu, il ne reste qu’une brise. Merci. Il le crie dans sa tête mais il y a personne pour l'entendre.
Dim 10 Mar - 11:58
Guinness
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dorms
SPARK THE FLAME feat. Skopje
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Du premier coup de fourchette à la dernière gorgée avalée, les rumeurs ne cessent de circuler le long des tables des élèves. Le N°2 est un animagus. On a vu Shakespeare parler à son alliance hier soir. Si N°3 est si canon c'est parce qu'il a du sang de Vélane dans les veines... Guinness écoute silencieusement, les yeux sur son assiette, ne prononce pas un mot. Ses pensées restent inconnues de la plupart. C’est tout juste si un de ses sourcils se haussent de temps en temps. Puis quand ses camarades de délégation se lèvent, Guinness reste en arrière pour finir son repas. Elle ne semble pas s’ennuyer, ni éprouver le moindre malaise à être vue seule à sa table. Elle finit par sortir une cigarette qu’elle allume d’un coup de baguette, puis prend sa tasse de café pour s’approcher d’une des fenêtres donnant sur l’ouest.
Les châlets des délégations de Mahoukotoro et Ilvermorny sont visibles non loin. Et au-delà, une forêt s’étend à perte de vue. Résineux et autres conifères semblent constituer la majorité des arbres, tout du moins pour ce qui est de la partie visible de la forêt. Peut-être d’autres essences se cachent derrière l’horizon, ou sous la canopée…
« Tu souhaiterais explorer la forêt ? » Guinness tréssaille, surprise, mais parvient à ne pas renverser de café ni lâcher sa cigarette. Elle les avait d’ailleurs oublié tous les deux, plongée dans ses pensées. « C'est ce qu'on pourrait croire vu comment tu la regardes » Elle se tourne vers l’intrus à la perspicacité sidérante.
N°… trente-quelque chose… Délégation de Durmstrang. Un nom de capitale qui ne lui revient que vaguement. Cependant, son regard se plante directement dans le sien sans le moindre doute, et un de ses rares sourire s’étire sur son visage. Le coin de ses lèvres se soulèvent, ses fossettes se creusent, et l’on finit même pas entrevoir ses dents.
« Tu es Legilimens ? » demande-t-elle très sérieusement. Puis son regard, reflétant le vert des arbres, se reportent sur la forêt. Elle reprend d’une voix à peine perceptible, ses lèvres quasiment immobiles.
Les flammes émettent un léger crépitement, un mouvement de surprise auquel Skopje ne s’attendait pas. Les portraits que l’on dressait d’elle étaient parfois si noirs qu’il l’aurait vu inhumaine, incapable de bouger, de faire preuve de la moindre notion d’étonnement. Mais il faut croire que la chose était possible ou qu’elle fut tellement absorbée par ses envies de liberté qu’elle ait relâcher sa garde. Elle pose ses yeux sur lui en se retournant élégamment. Elle ne peut voir qu’un sourire, toujours le même planté sur les lippes. L’un ce des trucs censé vendre de la chaleur et un peu de lumière, permettre aux conversations de commencer correctement, sur de bonnes ondes. Elle étire sa bouche elle aussi, retrousse ses lèvres jusqu’à montrer quenottes. Non, visiblement pas terrifiante qu’il pense. Tout le monde avait dû s’arrêter à l’image qu’elle pouvait projeter. Ombre chinoise qui devait laisser sur les murs la forme d’un monstre à la crinière flamboyante et à la langue ensorcelée si ce n’est maudite. Ici et maintenant, il leur jurerait qu’ils se trompent mais ce n’était peut-être qu’un mirage. Les flammes resteront toujours brûlantes. “Tu es legilimens ?” la question pique déjà l’épiderme. Elle ne perd pas son temps, cherche déjà à s’informer. Il hésite sûrement un peu.
“Et puis non, je ne suis pas legilimens” qu’il dit normalement, la particularité était d’ailleurs éloignée de cette discipline. Il ne fallait pas qu’elle s’inquiète, ses pensées étaient très bien gardées dans sa tête, il veut la rassurer, établir un minimum de confiance. “Et tu peux m’appeler Skopje si ça t’intéresse” il agrandit son sourire, ce n'était pas un reproche, il revient un minimum au formalité d’usages, s’ils étaient amenés à se côtoyer, il préférait qu’elle ne nomme pas son surnom plutôt qu’un absurde numéro dont il ne voudrait pas.
A son aveu de ne pas être un liseur de pensée, Guinness le parcourt de son regard translucide, puis le bénit à nouveau d’un de ses sourires en coin, comme si elle décidait de lui faire confiance. Elle se tourne de nouveau vers la forêt, abreuvant ses lèvres de quelques gorgées de café.
Il se présente, conscient qu’elle ne se rappelle pas son surnom. Guinness le fusille de son regard amusé l’espace d’une seconde, puis se tourne d’un quart pour lui faire tout à fait face, et lui tendre sa main libre. « Guinness, enchantée ! » Puis elle se penche vers lui sur le ton de la confidence. « Et tu es définitivement Legilimens ! » lui souffle-t-elle, avec l’air de celle pour qui ça ne prend pas.
Elle offre un nouveau sourire pour répondre au sien. Garçon ne s’en surprend plus. L’Anglaise était pour sûre étrange mimait réaction qu’on ne lui prêtait guère. Elle devait apprécier le garçon, du moins c’est ce qu’il espérait, c’est pour raison qu’il ne tarde pas vraiment avant de prendre sa main dans la sienne. Peaux se serrent dans un mouvement qu’il veut délicat mais ferme. “ Tout autant enchanté” qu’il répond, sourire jusqu’aux oreilles. Les deux corps se rapprochent sous la décision des flammes. Il se ferait bien leglimens si c’est ce qu’elle souhaite, mais il n’est pas sûr de pouvoir porter le masque trop longtemps. “Crois ce que tu veux, Guiness…” Il s’amuse des syllabes, les fait glisser sur sa langue. Garçon est plus qu’à l’aise avec jeune femme. Appréhension des premiers instants commencent déjà à s’évanouir, peut-être est-ce à cause de leur jeu de question-réponse que le garçon se permet de continuer, s’approchant un peu plus. “Et toi qu’est ce que tu nous caches ? ” Yeux se plantent dans leurs dorénavant voisins. Outre ses plausibles envies pour rejoindre feuillus de l’autre côté de la fenêtre, il devait y avoir quelque chose qui la rendait spéciale, ne serait-ce que cette langue inconnue que certains disent avoir entendue. Il se détache, douce malice se dessine partout sur ses traits. “J’espère qu’un jour, j’aurais le droit à une démonstration de ce que tu sais faire” gamin s’éloigne à peine, regardant la fenêtre. “Je ferais peut-être de même alors” (et nous verrons qui est leglimens ) sauf que Skopje il a sûrement rien d’intéressant à lui montrer, mais le garçon fait comme si, comme s’il n’y avait rien qui était cassé, comme si à ce moment-là tout pourrait bien se passer.
La main de Skopje serre la sienne avec enthousiasme. Son sourire rayonne, un soleil annonciateur de printemps dans l’hiver qu’a jeté sur l’Astronef la mort de Monseigneur. Les traits de Guinness se détendent à sa lumière. Et soudain, la question se retourne vers elle. Par réflexe, son regard se baisse sur leurs mains s’enserrant. Elle parvient de justesse à se reprendre, arrachant la sienne pour la réfugier dans sa poche, ses yeux se tournant vers la forêt, moins susceptible de la percer à jour.
Comme un masque, son sourire s’est figé sur son visage, désormais plus crispé, presque contrit. Mais la lueur espiègle n’a pas quitté ses yeux.
« Pas besoin de retenir ta respiration… Avec un peu de chance, tu sauras très bientôt de quoi je suis capable. » Elle a beau tenter de le cacher, la fierté émane d’elle comme une aura. Elle tourne le dos à la fenêtre pour se tourner vers la porte, mais décoche encore un sourire à Skopje auparavant. « Je te le souhaite en tout cas. » lui souffle-t-elle, ses yeux brillant de sincérité et de bienveillance.
Elle fait quelques pas vers la table de Poudlard, vide sa tasse avant de l’y poser et de s’avancer vers la porte.
Leurs mains s’en vont l’une contre l’autre. Skopje n’est pas de ses gens à la poigne qui écrase. Pas aujourd’hui. Pourtant, il a presque l’impression d’avoir fait quelque chose de travers quand elle retire ses doigts pour les cacher hors de sa paluche. Il regarde la chair disparaître avant de chercher les plus amples informations sur le visage des Flammes, mais elles se sont retirées vers la forêt. Puis sourire semblent les animer alors garçon se tait, comme s’il n’avait rien fait. D’autres questions attendent Guinness de toute façon, elle y répond avec lumière et chaleur. Elle faisait donc bien partie de ses gens “capables”. Garçon n’en avait pas douté, il suffisait de la regarder. Flammes vident boisson, pose breuvage Ca se rapproche de la sortie. Slave laisse faire lui laissant tout de même quelques mots. “Tu n’es pas aussi terrible que les gens voudraient le faire croire” qu’il balance dans le vent, un sourire dévoilant ses dents. Pas si brûlante qu’il pense même. Sa main s’agit dans un signe pour dire au revoir, il n’allait définitivement pas lui courir après même si on aurait pu l’y prendre. Mais la sensation est passée depuis longtemps. C’est donc lui que l’on peut maintenant voir observer les troncs qui se dressent sur l’horizon. Imaginant belles créatures se promenant dans les cimes.
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Sam 9 Mar - 17:20
