[DURMSTRANG] MINSK N.51

"Regarde moi dans les yeux quand je te parle !", c'est le premier truc qu'on a envie de dire à Minsk. A croire que ça la pétrifie de croiser le regard de quelqu'un, ou que c'est elle Méduse. Allez savoir, vu que personne dit rien, c'est peut-être vrai. Minsk, si on lui sort un truc comme ça d'ailleurs, elle le gobe. Dans un premier temps, cela s'entend. Après, elle tentera de trouver des preuves. Elle aime bien les preuves, elle trouve ça rassurant. D'ailleurs, si on peut lui prouver qu'elle existe réellement, ça l'arrangerait pas mal. Elle se sent un peu vide, elle s'excuse presque d'être là. Beaucoup pense que c'est à cause de son niveau, faut voir le classement, hein. Clairement, à cinquante-et-un, on ne la ramène pas. Sauf que Minsk, elle n'en a pas grand chose à faire de ça. Elle n'aime pas les classements, elle n'aime pas faire ce qu'on lui dit de faire, surtout quand c'est pour une bonne cause. Quand on lui dit "travail", elle comprend "oppression" et le transforme en "sieste". Alors oui, pour les séances d'entraînements jusqu'à l'épuisement, c'est râpé. Surtout qu'il fait beau dehors. Championne de l'auto-sabotage, elle n'est pas conne dans le fond, mais faut dire qu'elle fait très bien semblant. Avec la petite pointe de suffisance dans le ton de la voix, l'air méprisant dés qu'elle a un truc classifié "petit-prestige-je-sais-tout" en face. Ça se voit qu'elle en a bavé un peu. Dans les sursauts quand on fait un geste brusque à côté, dans sa réticence à se balader seule dans le noir, dans sa manie de toujours réussir à s'en tirer. Minsk, c'est une bidouilleuse pro : d'excuses, de potions, d'appareils électroniques, de crochetages de serrure. Pas de problème avec elle, que des solutions, certes pas toujours morales. Mais la moralité est-elle réellement importante alors qu'un mage noir met à feu et à sang l'Europe ? Non.